Zhangjiajie
Un air de Pandora
Nous sommes arrivés à Zhangjiajie en début d’après-midi après un long trajet en train. Pour une fois, nous profitons de l’hôtel pour nous reposer et tout simplement ne rien faire de productif, ce qui ne nous arrive pas très souvent. Nous enchaînons ensuite avec une très bonne soirée au restaurant. Ça fait du bien de couper un peu le rythme effréné que nous tenons depuis notre arrivée en Chine.
Samedi matin, alors que nous cherchions désespérément l’arrêt de bus pour nous rendre au parc national de Wulingyuan (plus communément appelé Zhangjiajie), une fourgonnette s’arrête à notre niveau et nous crie « Wulingyuan ». Ni une ni deux, nous montons dedans, ravis de cette proposition inattendue. Le parc est réputé pour ses formations rocheuses spectaculaires qui nous font un peu penser aux Météores que nous avions vues en Grèce, avec un air de Jurassic Park en plus.
Tout comme à Pingyao, où nous avons été pris en photo une bonne dizaine de fois par des locaux surpris de voir des Européens, Juliette devient la nouvelle attraction touristique de Zhangjiajie et l’ensemble de la file d’attente la dévisage. En même temps, quelle dévergondée d’oser porter un débardeur !
L’entrée du parc est noire de monde, mais nous trouvons une parade infaillible pour éviter la foule : marcher. En effet, la plupart des visiteurs ici sont plutôt fainéants et ne cherchent qu’à atteindre les points d’intérêt rapidement. C’est pourquoi on retrouve un grand nombre de télécabines, mais aussi des ascenseurs au milieu des rochers ! Nous entreprenons donc une ascension de pratiquement 400 m sur un sentier désert pour atteindre l’un des sommets et admirer le fameux paysage d’Avatar. C’est splendide et vraiment unique. On apprécie d’autant plus la vue en sachant qu’on l’a méritée ! Nous passons l’après-midi à arpenter les sentiers et à en prendre plein les yeux, mais on s’en garde encore un peu pour le lendemain. Il est temps de rentrer prendre une bonne douche.
Une journée sous le signe du bus
Pour cette deuxième journée dans le parc national, nous avions prévu de gravir le mont Tianzi. Une fois l’entrée du parc passée, nous prenons un premier bus qui nous emmène au pied du mont. Surprise : il n’existe pas de sentier, mais seulement un téléphérique. Bloqués dans la vallée, nous sommes contraints de monter dans ces cabines hors de prix. Heureusement, la vue est magnifique et compense un peu notre frustration. Arrivés au sommet, nous décidons de nous rendre à un belvédère un peu plus loin. Deuxième surprise : lorsque Quentin pose le pied sur la route, une dame lui barre le chemin avec son joli drapeau chinois et lui indique qu’il est interdit de se déplacer à pied et que nous devons de nouveau prendre un bus. Nous sommes déposés sur une plateforme où nous pouvons admirer des vues plus époustouflantes les unes que les autres et où nous trouvons également un McDonald’s ?!! (Le sunday banane-chocolat édition Minions est au demeurant très bon.)
Au final, nous trouvons un petit sentier qui nous permet de redescendre au centre du parc et nous nous promenons au milieu des macaques. Même s’il faut faire abstraction des groupes d’octogénaires malpolis qui crient dans des mégaphones alors que l’on aimerait simplement admirer la vue, le parc vaut vraiment le détour. C’est un cadre exceptionnel et nous avons adoré cette étape.
Une petite pause à Fenghuang
Nous avons décidé de nous reposer quelques jours dans la ville de Fenghuang, à seulement 200 km de Zhangjiajie. Fenghuang est une petite ville qui date de 800 avant J.-C., construite le long du fleuve Tuo. Elle est caractérisée par ses maisons sur pilotis. Le cadre est magnifique et l’ambiance semble apaisante, c’est exactement ce dont nous avions besoin.
Pour notre première journée à Fenghuang, Juliette déclenche une énorme migraine comme elle en a l’habitude tous les deux mois. Nous passons donc l’après-midi à l’hôtel dans le noir à boire beaucoup d’eau. Au moins c’est fait, nous sommes tranquilles jusqu’en décembre ! Nous nous promenons simplement à la tombée de la nuit et admirons les illuminations (un peu trop modernes à notre goût) de la ville. Nous tombons également par hasard sur une place extrêmement animée, où se mêlent danses traditionnelles chinoises, leçon de tango et cours de sport, le tout dans un brouhaha assourdissant. L’ambiance est électrique et nous passons un bon moment à observer cette agitation.
Pour notre deuxième journée, notre programme n’est pas très chargé puisque la ville n’a pas vraiment de sites touristiques : elle se suffit à elle-même. Au programme donc : flâner et goûter aux spécialités locales.
Juliette s’amuse à créer des itinéraires faisant traverser le fleuve non pas par des ponts, mais par des dalles de pierres qui terrifient Quentin et son adresse légendaire. Elle sera punie en recevant un plat de poulet avec pattes et bec inclus.
Ces quelques jours à Fenghuang ont été très reposants et ressourçants. Nous sommes maintenant prêts à affronter la foule de Shanghai.