Jodhpur
Toujours personne sur les toits
Après une longue attente dans une gare odorante, nous voici dans le train avec deux heures de retard. Nous avons la surprise de nous retrouver dans un wagon-couchettes alors qu’il est 15 heures, avec en plus des draps déjà usagés. On a enfin l’impression d’être un peu roots ! La seule déception se retrouve dans le fait que nous n’avons toujours pas vu une seule personne se tenant debout sur le toit du train. On ne perd quand même pas espoir : il nous reste un mois après tout.
Le trajet se passe bien avec un gentil monsieur qui nous fait goûter ses sucreries (heureusement nous ne sommes pas des enfants). On est quand même étonné de voir dans une couchette pas très loin un homme dormant avec une arme à feu à ses côtés. Quentin préfère fermer les rideaux au cas où notre shérif local prendrait l’envie de tirer sur de jeunes étrangers sans défense.
À l’arrivée à Jodhpur à 18 h, on retrouve l’habituelle foule de conducteurs de tuk-tuk nous attendant de pied ferme à la sortie du train. Juliette découvre alors une nouvelle facette d’un Quentin très agacé qui se met à engueuler les personnes un peu trop insistantes (la notion du « non, c’est non » ne semblant pas avoir atteint les frontières de l’Inde).
Un (presque) palais de Maharaja
Nous voici arrivés à notre hôtel pour les 4 prochaines nuits. Après avoir découvert que les hôtels petit budget en Inde semblent être une mauvaise idée, les notions de propreté n’étant pas les mêmes dans tous les pays, nous avons décidé d’investir dans un peu plus de confort. L’endroit, un ancien palais (d’après la description) transformé en hôtel, est joli avec une belle terrasse offrant une superbe vue sur le fort de Jodhpur, la principale attraction de la ville.
À l’arrivée dans nos espaces, nous comprenons cependant que les avis sur Booking sont, comme à Delhi, majoritairement frauduleux car même si les chambres sont correctes, elles ne valent définitivement pas les notes dithyrambiques affichées. Alors que cela ne nous est jamais arrivé après presque 10 pays, c’est déjà la deuxième fois en Inde !
Quentin se met alors à se méfier de tout et à vérifier l’ensemble des portes dans un excès de prudence qui fait bien rire Juliette. Le fait que, comme partout en Inde, l’endroit soit peuplé exclusivement d’hommes ne le rassure pas vraiment.
On note que le deuxième jour, nous avons droit à un changement de chambre car après une journée à l’extérieur, notre chambre est maintenant peuplée de… frelons asiatiques. Oups.
C'est le bazaar
Jodhpur, deuxième plus grande ville du Rajasthan, est réputée pour ses belles maisons bleues, mais aussi pour être la ville la plus ensoleillée du pays ! En effet, les vaches sont ici remplacées par des dromadaires beaucoup moins odorants que les chameaux de Gobi, et ce, pour notre plus grand plaisir.
Nous visitons le premier jour le bazar de la ville qui porte très bien son nom. L’endroit est en effet rempli de motos, de tuk-tuk et d’autres vendeurs de bracelets « faits main ».
Au centre de ce centre commercial d’époque, nous retrouvons une tour de l’horloge made in UK ! Chose rare, le mécanisme est entièrement visible en haut (enfin derrière des parois en plastique qui n’ont pas été lavées depuis au moins aussi longtemps que l’horloge). C’est impressionnant et, malgré nos deux cerveaux surdéveloppés (oui oui), nous n’arrivons pas à comprendre son fonctionnement…
On se balade également dans les différentes ruelles peintes d’un sublime bleu rappelant les îles grecques (la saleté offre également une piqûre de rappel). Les maisons sont extrêmement photogéniques, pour le plus grand plaisir de Juliette, notre community manager.
Il est beaucoup plus agréable de se promener ici que dans les villes précédentes, et on arrive même à éviter les klaxons pendant de nombreuses minutes.
On finit par arriver en face d’un gigantesque puits à marches construit par une femme de maharaja. L’endroit, même s’il n’est plus utilisé aujourd’hui, reste très joli et de nombreuses personnes viennent s’y asseoir et prendre du bon temps. Deux jeunes en profitent même pour se baigner en toute illégalité jusqu’à ce qu’ils se fassent gronder par un policier. La scène, d’une bonne dizaine de minutes, émerveillera notre journée de paparazzis.
Le fort dans le désert
Aujourd’hui est le grand jour : nous allons enfin visiter l’un des forts les plus réputés d’Inde. Trônant fièrement sur une colline tel l’Acropole, la fortification est visible de partout dans la ville et n’a jamais succombé à un envahisseur.
Pour notre plus grand plaisir, nous avons droit pour la première fois depuis un certain temps à un audioguide, ce qui nous évite de devoir subir les demandes incessantes de dizaines de guides.
L’endroit est superbe et sa réputation n’est définitivement pas à remettre en question. Nous apprécions grandement de nous promener dans cet endroit immense où de nombreux maharajas ont pu séjourner pendant des siècles. Quelques histoires sympathiques sur les lieux ont piqué notre intérêt, dont un canon chinois ramené des guerres de l’opium auxquelles ont participé les Indiens ou une plaque commémorant une personne s’étant fait emmurer vivante afin d’éviter la sécheresse dans cette région aride.
Le dernier jour, nous nous reposons un petit peu, en raison d’un événement tant attendu par nos lecteurs : les premiers problèmes digestifs ! C’est Quentin qui y a droit le premier, ce qui ne l’empêche quand même pas de commander des crêpes au Nutella le matin, défait mais pas vaincu !
Prochain pays ?
Merci pour ce debrief
On ira au Laos fin décembre ! Pour l’instant on continue notre chemin vers le Sud de l’Inde.