Berne
Première étape d'un long voyage !
Sacs-à-dos Décathlon fixés sur le dos, déjeuner offert par Tata Minette bien au frais dans notre petit sac d’appoint, nous voici fin prêts pour le début de notre aventure.
Préparés par des années de voyage à l’étranger, des mois de préparation et des dizaines de fiches Excel complétées, nous ne nous attendions pas à potentiellement vivre notre première mésaventure sur le quai de la gare de Pontarlier, mais nous l’avons fait ! Alors que nous nous demandions comment un train Suisse pouvait être en retard, voilà qu’un contrôleur s’approche de nous pour nous dire que nous sommes sur le mauvais quai, et que le train est en réalité derrière nous …
Nous voici enfin dans le bon train, et sur le départ, nous pouvons enfin partir pour notre première étape : Berne !
Propre, calme, bienvenue en Suisse !
Arrivés en Suisse, la première chose qui saute aux yeux est la véracité des clichés sur le pays : les rues sont bien propres, les prix disproportionnés et les gens semblent calmes et gentils. À peine arrivés nous cherchons un Mc Donalds, non pas pour manger, mais bien pour vérifier notre pouvoir d’achat : 20 euros pour un menu classique. Plus de doute, nous allons bien devoir nous serrer la ceinture pendant les prochains jours !
Notre logement n’étant pas disponible avant quelques heures, nous démarrons notre visite par la vielle ville, les sacs dans le dos sous 30°C en plein soleil.
Berne est une ville avec beaucoup de charme, aucun immeuble à l’horizon, seulement de beaux logements traditionnels souvent construits dans du granite vert provenant des carrières de pierre environnantes. Nous commençons par découvrir le palais fédéral où se déroule la majeure partie de la politique Suisse. Berne étant la capitale fédérale du pays malgré ses 130 000 habitants. Le bâtiment est très beau dans son style italien mais malheureusement pas visitable. Derrière lui, on retrouve ce qui rend Berne si belle et unique, la rivière de l’Aar, d’un bleu glacial (comme sa température par ailleurs, Juliette s’en souvient très bien). En effet, la vielle ville est en réalité une presque-île se trouvant sur une boucle de la rivière
Le calme avant la (non) tempête
L’une des premières choses qui sautent aux yeux après avoir vécu à Hong Kong puis à Paris est le calme absolu dans lequel est plongée la ville, donnant presque parfois l’impression d’une ville dans un environnement post-apocalyptique où la majorité de la population aurait disparu.
Partout où l’on se déplace, on ne croise que quelques habitants, les restaurants semblent peu remplis, les voies automobiles sont presque désertes et les gens parlent doucement (au contraire de Quentin).
En fin de journée, nous décidons de nous balader sur les bords de l’Aar et de profiter du coucher de soleil sur le fleuve.
Pour une fois, on croise pas mal de monde, certains se baignent, d’autres discutent une canette de bière à la main (notre choix). Une fois encore cette impression de calme.
Après avoir réfléchi quelques minutes dessus, nous avons finalement compris pourquoi : aucune musique, peu importe l’endroit où l’on se trouve : terrasses, guinguettes, restaurants. C’est quelque-chose que l’on retrouvera également à Spiez ou Thoune.
Assez étonnant pour une ville réputée pour sa vie nocturne.
Baignade dans la ville d'Einstein
Pour le deuxième jour, nous avons décidé de tester cette baignade dans la boucle de rivière malgré les conseils de notre hôte : « Attention, des touristes meurent chaque année, en plus le courant est fort ces derniers temps ».
En effet, c’est quelque chose que nous avions déjà en tête depuis des mois, et puis difficile de résister à cette eau cristalline…
Sapés de nos plus beaux monokinis Monop’ pour Juliette et shorts de sport pour Quentin (pas beaucoup de place dans les valises), les 14 °C de l’eau et le courant plus forts que dans nos souvenirs commencent à nous faire douter.
Sur le point de rebrousser chemin, nous apercevons deux locaux beaucoup trop à l’aise (le mec se permet de faire des backflips depuis le pont alors que l’on ose à peine rentrer nos jambes dans l’eau). Après quelques échanges avec eux, on se laisse convaincre et on se jette à l’eau !
C’est bon nous sommes de vrais Bernois !
Pour l’après-midi, nous décidons de nous cultiver un peu (pour faire genre dans les futurs dîners mondains) et d’aller au principal musée : le musée d’histoire de Berne et d’Einstein.
Einstein, c’est la star de Berne.
On le retrouve partout : des statues, des bancs, sa maison et même son musée. Tout ça alors qu’il n’y a vécu qu’un an ou deux. Mais c’est ici qu’il a mis sur papier sa formule la plus connue : E = MC².
En effet, son traité sur la relativité restreinte a été finalisé dans sa maison à Berne.
Le musée est très intéressant et complet, et sa partie sur Einstein est de loin la plus intéressante. On en apprend beaucoup sur sa vie, le contexte géopolitique (être juif en Allemagne, en Suisse puis aux États-Unis, les guerres mondiales, etc.) ainsi que sur ses principales théories (on avoue avoir été rapidement lâchés, les petits dessins ne suffisent pas à pour comprendre Einstein pour des gens comme nous).
Pour conclure cette journée forte en émotions, nous sommes allés à Aldi, magasin beaucoup plus dans notre budget que McDonald’s pour faire des provisions en vue de notre prochaine étape : Thoune !