Chongqing
Ça sent le poivre de Sichuan !
Malgré ses nombreux surnoms peu attrayants, tels que « ville montagne », « capitale du brouillard » ou encore « fournaise de la Chine », nous voici arrivés à Chongqing, ville futuriste que Juliette attend avec impatience. Bercée par les reels insta d’Hughchongqing ces dernières années, elle rêve de voir les métros aériens rentrer au milieu d’immeubles résidentiels, de se promener sur une place et de se rendre compte qu’elle est en fait 22 étages au-dessus du niveau de la route, ou encore de gravir les interminables escaliers qui sillonnent la ville.
Jusqu’en 1997, Chongqing était la capitale du Sichuan. Elle a connu une très forte croissance dans les années 2000, car c’est ici qu’une grande partie de la population a été relogée afin de construire le barrage des Trois Gorges (le plus grand du monde). Cette croissance exponentielle en a fait l’une des 4 municipalités chinoises n’appartenant à aucune province, mais dépendant directement du gouvernement national. On retrouve donc une forte influence du Sichuan, notamment dans la cuisine. On sent que l’on va se régaler !
Une arrivée fracassante
Nous avons pris un hôtel en plein centre, sur la place Jiefangbei, le Times Square local. Nous déambulons avec nos énormes sacs à dos au milieu des boutiques de luxe, jusqu’à trouver notre hôtel au 21e étage d’une tour de 48 niveaux. À la sortie de l’ascenseur, quelle surprise ! Les portes s’ouvrent sur un tas de gravats, l’étage est en travaux. Un peu déconcertés, nous enjambons les débris à la recherche d’un accueil. On finit par comprendre que l’hôtel est en travaux et que les chambres ont été déménagées plus bas, ouf ! Nous partons ensuite à la recherche d’un repas, et nous trouvons un food court très animé où les mégaphones et musiques techno sont de mise. Très vite, nous nous faisons remarquer, nous entendons des « Welcome to Chongqing » un peu timides de part et d’autre, et Quentin se fait même interviewer par un papy en train de vlogger !
Adieu la crème solaire
Pour cette première journée pluvieuse, Quentin nous sort sa plus belle tenue : un mini-short, un imperméable et des Birkenstock, ce qui lui vaut un grand nombre de regards très surpris de le voir patauger dans les flaques en sandales.
Nous nous dirigeons vers le temple des Arhats, dans lequel nous passons un long moment. Seul monument millénaire rescapé au milieu des gratte-ciel, il est d’autant plus impressionnant ! Après une visite au musée des Trois Gorges qui retrace l’histoire de la région, nous voici dans le parc de Pi Pa où nous espérons trouver un point de vue. C’est à ce moment que nous nous rendons compte que nous n’avons pas vu le soleil de la journée. La brume enveloppe la ville et lui confère une atmosphère unique et très agréable.
Quel accueil !
Pour le dîner, nous sommes dans l’obligation de manger un hotpot, d’une part car c’est la spécialité locale, d’autre part car c’est le plat préféré de Juliette. Alors que nous dégustons tranquillement cette merveille gustative, notre table voisine qui avait a priori terminé son dîner nous offre ses bières restantes en nous souhaitant de nouveau la bienvenue en Chine ! À croire qu’ils se passent tous le mot. Quentin remercie alors le ciel pour cette intervention divine lui permettant de boire quelques verres malgré les strictes restrictions de Juliette (qui tient les comptes et limite à trois verres par semaine pour ne pas sombrer dans l’alcoolisme du voyageur). On notera toutefois l’argument infaillible de Quentin pour ouvrir ces canettes : « ce n’est pas de l’alcoolisme à partir du moment où on n’a pas eu le choix ».
*Pour mieux comprendre cette interaction surprenante, il faut savoir qu’il est tout à fait courant de venir au restaurant avec ses propres boissons. Le groupe à côté de nous est venu avec une caisse de bière et nous a laissé les 4 dernières au lieu de les ramener.
Instagram IRL
Pour notre dernière journée à Chongqing, nous nous dirigeons vers l’ancienne ville de Ciqikou. C’est très mignon mais plus très authentique, cela ressemble plutôt à un très joli centre de boutiques de souvenirs. Néanmoins, la promenade est agréable. Sur le chemin du retour, nous traversons le parc d’Eling, tout en montées et descentes ; la ville n’a définitivement pas volé son surnom. Nous nous arrêtons ensuite, bien sûr, à la station Liziba, située dans un immeuble résidentiel. Le bâtiment est partagé en deux : des bureaux dans la partie inférieure, la station de métro au centre et des habitations dans la partie supérieure. C’est hallucinant !
Ces quelques jours à Chongqing ont été très agréables et à la hauteur de nos attentes. Nous avons été très surpris par l’accueil des locaux. Nous sommes habitués à être aidés, mais c’est très rare que l’on cherche à échanger avec nous comme cela a été le cas ici. Notre fidèle guide du Routard ne mentait pas lorsque nous y avons lu : « Chongqing est une ville chaude et épicée dans tous les sens : températures élevées, nourriture épicée et, surtout, des gens chaleureux ! »
Intéressant de vous lire toujours.
On se cultive, c’est dépaysant, et très sympa de voir vos visages très souriants et heureux.
Enjoy !
Merci à toi de nous lire surtout ! 😘