Cuzco et le Machu Picchu

La grande capitale inca

Arrivés à Cuzco, ancienne capitale de l’empire inca, on découvre une ville marquée à la fois par la splendeur passée et la brutalité de la conquête. Les Espagnols, dans leur grande délicatesse, rasent temples et palais pour reconstruire leurs églises directement dessus. Résultat : une ville qui est littéralement empilée sur une autre, mélange d’architecture coloniale et de pierres incas parfaitement taillées, sans ciment, toujours debout des siècles plus tard.

Malgré ce massacre patrimonial, Cuzco reste une ville charmante. Les rues pavées, les balcons en bois et les places animées lui donnent une atmosphère unique. Pleine de touristes, certes, mais aussi de vie locale, de marchés, de musique et de vendeurs de tout et n’importe quoi.

Nous profitons de quelques musées pour nous plonger dans l’histoire du plus grand empire d’Amérique du Sud et découvrir les mystères du Machu Picchu avant d’y mettre les pieds. Et pour couronner la journée, premier pisco sour du voyage. Juliette, probablement victime du combo altitude + alcool, passe le reste de la soirée à flotter à 4000 mètres — au sens propre comme au figuré.

La vallée sacrée

Le lendemain, direction la vallée sacrée. Excursion à la journée, guide en espagnol (très enthousiaste), et un groupe de touristes aussi varié que bruyant. On y découvre plusieurs sites incas, notamment les fameuses terrasses agricoles servant autrefois de laboratoires à ciel ouvert. Les Incas y testent différents climats selon l’altitude pour cultiver plusieurs plantes en même temps.

Entre deux explications, notre guide finit par perdre patience face à un groupe de Colombiennes obsédées par les selfies. Après les avoir gentiment (ou pas) remises à leur place, le silence revient enfin — pour le plus grand plaisir de Quentin.

Les paysages sont magnifiques, les pierres impeccablement taillées, les sites impressionnants. Probablement la visite la plus culturelle et intéressante de notre séjour en Amérique du Sud jusqu’à présent.

Le Salkantay et le cadeau final

Après Cuzco et la vallée, place au plat principal : cinq jours de trek jusqu’au Machu Picchu par le chemin du Salkantay. Une formule sans guide mais avec hébergements réservés, histoire de garder la liberté d’avancer à notre rythme.

Deux Allemands font le même parcours, ce qui permet à Juliette de rentabiliser dix ans d’allemand scolaire. Malheureusement, la météo n’est pas de notre côté. Brouillard, pluie, nuages : le sommet du Salkantay, censé culminer fièrement à plus de 6000 mètres, reste pour nous une légende invisible.

Chaque soir, nous dormons chez l’habitant. Les repas simples et les échanges avec les familles locales sont souvent le meilleur moment de la journée. On en apprend plus sur la vie andine autour d’un bol de soupe que dans tous les guides réunis. Côté faune, rien d’exotique à signaler, si ce n’est quelques mules et des dindons particulièrement agressifs qui nous forcent à faire un détour peu glorieux.

Le quatrième jour, pause bienvenue dans des sources chaudes en pleine montagne — une récompense méritée après des heures de marche dans la boue.

Et enfin, le dernier jour : le Machu Picchu. Perché sur sa colline, entouré de brume et de jungle, le site reste impressionnant, même après des années d’images vues partout. Nous n’avons pas de billets pour entrer dans les ruines, mais la vue depuis la montagne voisine permet d’en apprécier toute l’étendue et la perfection géométrique.

C’est sans doute l’endroit le plus mythique du continent, et même si la surprise est un peu atténuée par la familiarité des photos, le moment reste fort. Une belle conclusion à la principale étape péruvienne.

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