Dubrovnik

RIP l'opinel

Nous voici partis pour 9h30 de bus afin d’arriver à notre prochaine destination : Dubrovnik. Notre billet indique les places 46 et 47. Encore une fois : aucun siège ne correspond à ces places. Notre malchance dans les transports n’en finit jamais. Nous allons donc nous asseoir au niveau de la banquette arrière en espérant que l’on ne nous demande pas notre place… Au final, le bus est complet et nous sommes bien installés. En avant pour une longue nuit !

Un petit Donormyl (merci Alice) et nous essayons de dormir. Au final, nous y arrivons relativement bien malgré notre « lit » (=siège) d’un soir. Cela nous permet d’atteindre notre prochaine ville dans un état acceptable. Tant mieux, plein de belles choses à découvrir nous attendent !

Une fois sortis du bus, nous nous mettons en marche en finissant par nous rendre compte que nous avons oublié notre sac de nourriture. Juliette est triste d’avoir perdu son Opinel offert par ses parents pour ses débuts en tant que scout, Quentin est triste d’avoir perdu un pot de Nutella presque neuf.
Tant pis, on évitera de faire la même erreur à l’avenir, et ça fera au moins un heureux et futur diabétique !

Port-Réal

Dubrovnik, perle de l’Adriatique, était une destination que nous attendions avec beaucoup d’impatience. Enfin surtout Quentin, un peu pour Game of Thrones (Juliette, elle, s’endormait devant la plupart des épisodes) et beaucoup pour son passé unique en Croatie. En effet, il s’agissait d’une cité indépendante pendant des siècles partageant de nombreux points communs avec Venise : république maritime, ville directement sur la mer, influences étrangères, etc. Deux autres de ses points communs avec Venise nous inquiétaient un peu plus : la chaleur étouffante et les flots ininterrompus de touristes arrivant en paquebots gigantesques dans le nouveau port. Au final, les rues sont étroites et ombragées et même s’il y a en effet de nombreux touristes, c’est tout à fait incomparable avec Venise.

La vieille ville de Dubrovnik est sublime, bien protégée au sein de ses murailles longues de 2 km, parmi les mieux entretenues au monde. On s’y promènera au coucher de soleil avec une vue imprenable sur la mer Adriatique, belle comme tout.
Découvrir cette ville fut un véritable coup de cœur, et il s’agit sans hésiter d’une des plus belles villes que l’on a eu la chance de visiter.

Dans la matinée, nous visitons un monastère franciscain avec un très beau cloître. Il contient la plus vieille pharmacie d’Europe (mais probablement moins bien que la pharmacie Notre-Dame de Valence) ainsi qu’un musée d’ethnologie où Juliette s’émerveille devant de beaux vêtements pendant que Quentin admire de belles arquebuses. Tout le monde y trouve son compte !

Après cette matinée chargée, nous voici arrivés dans notre maison d’hôtes, plutôt mignonne avec sa piscine commune dans laquelle nous pataugeons gaiement avant de repartir visiter quelques jolies églises (cette fois-ci bien ouvertes au contraire de Zagreb).

Secrets d'histoire

Pour ce deuxième jour, nous décidons d’en apprendre un peu plus sur l’histoire de la ville en visitant ses deux principaux lieux culturels : le Palais du Recteur et le musée maritime.

Le palais du Recteur, de la même manière que le palais des Doges de Venise, représente le principal lieu de pouvoir de la République de Raguse (ancien nom de Dubrovnik). C’est en ce lieu que les recteurs ont exercé leur domination sur les alentours, ou bien protégé la ville de son plus grand ennemi, « la Sérénissime » Venise (encore eux !) jusqu’à la dissolution de la cité-État à l’arrivée de Napoléon qui l’intègre au royaume d’Italie avant qu’elle rejoigne l’Autriche-Hongrie à la chute de l’empereur. Le bâtiment est joli, et le palais bien que beaucoup plus modeste que celui de Venise est très agréable à visiter.

Le musée maritime, quant à lui, se penche sur ce qui aura fait la puissance de la ville de Raguse, puis Dubrovnik : le commerce maritime. La ville était l’un des principaux ports d’échange mondiaux pour de nombreux commerces : textile, porcelaine, etc. Elle aura conquis de nombreux nœuds commerciaux, en particulier grâce à l’une de ses plus grandes fiertés, la caraque de Dubrovnik, vaisseau commercial parmi les plus puissants de la Renaissance. Dubrovnik finira par perdre en influence à partir du XVIIe siècle, lorsque les Français, Espagnols et Portugais dominèrent le commerce de la région, avant de définitivement sombrer lors des différentes guerres mondiales.
Le musée est assez court mais composé de belles pièces, ou maquettes et de nombreuses explications sur le passé de la ville. On en apprend beaucoup sur le commerce maritime et les bateaux de l’époque. Le musée vaut définitivement le coup d’œil !

Quentin très heureux de poser devant l'emblème de Raguse

Baignade dans une crique et visite du Dongeon Rouge.

C’est la tête bien remplie que nous décidons de prendre un peu de temps pour profiter de la mer Adriatique avant notre dernière visite. Nous trouvons une sorte de petite plage sans sable, très tranquille, où nous décidons de plonger dans l’eau. Cette fois-ci, Juliette ne fait pas de crise de panique et les poissons décident de la laisser tranquille (sûrement trop effrayés par elle). Le moment est très agréable et l’eau a la température parfaite. Cette ville n’a décidément que des qualités, on en deviendrait jaloux !

Pour notre dernière visite de la ville, nous jetons notre dévolu sur le fort Lovrijenac, qui domine la ville de Dubrovnik et qui nous offre une superbe vue sur la vieille ville et ses remparts, encore une fois avec un coucher de soleil. Pour les fans de GOT, il s’agit du donjon rouge dans la série, d’où Cersei et Jeoffrey nous offrent leurs meilleurs moments.

Maintenant, retour à l’hôtel, instant piscine où Juliette apprend à nager le papillon et préparation des bagages pour notre prochaine étape : Kotor, au Monténégro, en espérant réussir à avoir une bonne place dans le bus cette fois-ci…

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