Eje cafetero

Jardin à colibris

Après un nouveau trajet à 20 km/h, nous voici à Jardín (prononcé rrardine), petite bourgade située à 2000 mètres d’altitude où les palmiers sont remplacés par des bananiers et autres caféiers.
Nous sommes accueillis par l’hôte de notre auberge des deux prochaines nuits, qui nous explique les très nombreuses (ironie) choses à faire dans un petit village de Colombie. Mais voyager, c’est aussi savoir apprécier les petites choses, et puis ici, on sait prendre son temps !
La dame nous présente aussi la salle de bains et les toilettes qu’on va partager avec elle et toute sa famille. On se sent comme chez soi !

Dans l’après-midi, nous partons en route pour un mirador où nous espérons apercevoir une belle vue sur les environs. En plus, notre hôte nous a dit qu’une sorte de télécabine traditionnelle nommée Garruda nous permettait d’y aller de façon plus spectaculaire. Problème, nous sommes beaucoup trop empotés pour suivre les indications et nous finirons par ne jamais trouver le moyen de locomotion… Tant pis, à pied, c’est plus sportif !
Pour récompenser notre effort, nous profitons d’un petit jus d’ananas maison en haut du mirador, en compagnie de petits colibris qui viennent butiner les fleurs proches de nous. Le moment est plutôt magique !
Pour l’anecdote, en plus d’être le plus petit oiseau du monde, c’est également le seul à pouvoir voler en stationnaire et en arrière !

Le soir, Juliette décide d’amener un Quentin en manque de nourriture européenne dans un restaurant qui nous sert les meilleures pâtes à la carbonara de notre vie. Alors qu’elle espérait lui donner un peu de repos avant de repartir sur une nourriture plus locale, c’est l’effet inverse qui se produit : Quentin ne veut plus jamais entendre parler d’arepas, de platano ou autres joyeusetés colombiennes et décidera même de remanger l’exact même plat le lendemain soir…

Le lendemain, nous partons en randonnée découvrir « la cascade de splendeur », il s’agit d’une jolie grotte au milieu de laquelle se déverse à travers un trou une … cascade de 80 mètres . Avec son ambiance unique et l’eau qui se déverse à travers un trait de lumière, l’endroit est superbe.
Nous rejoignons pour la durée de la visite un groupe de touristes que nous finissons par quitter lâchement car Quentin n’en pouvait plus d’attendre les apprentis influenceurs se prenant constamment en photo au milieu de la grotte.

De beaux palmiers

Après un voyage en bus des plus désagréables, nous arrivons à notre deuxième destination de la région : Salento. Cette petite bourgade, en plus d’être plutôt jolie et vivante, est également la porte d’entrée de jolies randonnées. Après une rapide petite balade jusqu’à un mirador nous offrant une belle vue sur la ville, nous partons en direction d’un restaurant espagnol faisant beaucoup saliver Quentin depuis sa lecture du Routard. En effet, arrivés à saturation de l’éternel combo riz, haricots rouges et pièce de viande trop cuite, nous profitons de toutes les occasions pour manger autre chose que colombien. Et, en tant que bon basque, Quentin raffole de bars à tapas et autres sangrías. Le dîner est fort délicieux et notre moral est remonté à bloc pour la randonnée du lendemain.

Au programme : 6 heures de marche dans la vallée de Cocora, célèbre pour abriter à la fois les plus grands palmiers du monde et le plus grand oiseau terrestre du monde : le fameux Condor des Andes. À peine arrivés depuis quelques minutes, nous pouvons déjà en observer un voler à quelques centaines de mètres au-dessus de nous. Même si celle-ci offre un moins beau point de vue que Beauval, rien ne vaut le plaisir de découvrir des animaux dans leur milieu naturel. Très heureux de cette découverte, nous continuons cette agréable balade et sommes également impressionnés par les palmiers de cire mesurant parfois plus de 60 mètres !

Le lendemain, journée plus tranquille pour pouvoir travailler un peu sur nos projets personnels avant la dernière destination de notre périple en Colombie : Manizales

Que c'est laid !

La ville est surtout réputée pour être un point d’entrée le parc national des Nevados. En effet, Manizales en elle même est plutôt hideuse avec son architecture décousue et sa prédominence de gris que ce soit au niveau des bâtiments ou du ciel.

Pas grave, nous partons rapidement en excursion pour le fameux parc grâce à une compagnie colombienne (beaucoup plus dans notre budget que celles pour les touristes).

Notre destination est un volcan de plus de 4 500 mètres de haut offrant, grâce à ses coulées de laves passées, un paysage apocalyptique : pas de plante, une terre noire. On ajoute à ça un brouillard épais et nous voici dans un film de science-fiction !
Mais d’abord, il s’agit de monter tout ça ! Plus feignants qu’au Népal, tout se fait dans une petite camionnette cette fois-ci. Malheureusement, son moteur semble moins performant que prévu car nous nous retrouvons assez rapidement bloqués dans une côte. Pas de soucis pour le chauffeur, il demande rapidement aux trois personnes les plus obèses du véhicule de sortir afin que l’on puisse avancer. Scène assez irréelle mais somme toute plutôt classique ici.

Nous passons une très bonne journée et sommes heureux d’avoir une nouvelle fois dépassé notre plus haute altitude quelques mois après l’Himalaya. La prochaine fois, on utilise nos jambes, promis !

Le soir, fatigués, nous décidons d’aller acheter nous quelques trucs au supermarché plutôt qu’aller au restaurant. Nous voici dans les rayons depuis à peine quelques minutes et voici qu’un client se bat avec un vigil. Les gens ne semblent pas tellement étonnés et tout le monde (y compris ceux qui se battent) retourne rapidement à ses occupations. Normal en Colombie.

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