OKAYAMA, SHIMANAMI KAIDO ET HIROSHIMA

Ambiance Nashville

Ce matin, départ de Nara sous la pluie. Quentin enfile son plus beau poncho, c’est parti pour 30 minutes de marche sous une pluie torrentielle. Premier stop : la ville de Himeji connue pour son château éponyme. Nous arrivons complètement par hasard lors du 75eme festival du château de Himeji. Il y a des défilés traditionnels avec fanfare, mais aussi des spectacles. On décide de profiter un peu de l’ambiance avant de visiter le château, et nous avons la chance d’assister à la représentation de danse du club de country. On ne savait pas que les japonais septuagénaires étaient fans de country, mais on en prend plein les yeux. Le manque de dynamisme se fait un peu sentir et est d’autant plus renforcé par un choix musical plus que curieux : un remix électro de call me.
A notre droite, la folle du village chante n’importe quoi à tue tête, à notre gauche, un pépé édenté mache tant bien que mal un bout de brioche. Rien ne va, mais on passe un excellent moment. C’est tout excités après ce fou rire que nous démarrons la visite du château. Tout est hyper bien documenté et la visite est vraiment super ! Tellement super que nous nous rendons compte au bout d’une heure trente que nous n’avons visité qu’un quart du château et qu’il ne nous reste plus qu’une heure avant la fermeture ! Alors on presse un peu le pas pour finir dans les temps et reprendre le train en direction d’Okayama où nous passerons deux nuits. Okayama, tout comme Kanazawa, est réputée pour abriter l’un des plus beaux jardins du Japon. C’est en effet le cas : nous sommes sous le charme. Nous passons notre journée à flâner et admirer cette jolie ville.

Il fallait bien que ça arrive au moins une fois

Nous quittons Okayama pour nous rendre à Onomichi d’où nous partirons pour deux jours de vélo. Mais avant cela, nous faisons une petite escale à Kurashiki, « la Venise du Japon ». Nous y passons la matinée et le déjeuner. C’est encore une magnifique petite ville et nous adorons nous y promener le long des canaux. Nous reprenons le train pour Onomichi, mais au moment de sortir de la gare, Quentin ne trouve plus son pass. Comme dirait Adam (le neveu de Juliette) « non mais là, c’est la catastrophe ! ». On vide tous les sacs sur le quai, impossible de trouver sa carte, on réfléchit 5 minutes : est-ce qu’il ne l’aurait pas laissée au guichet une fois l’avoir validée à la borne ? Peu importe, le plus problématique, c’est qu’il est coincé à l’intérieur de la gare ! Après une discussion plus que compliquée à travers Google trad avec les agents, nous arrivons à payer notre dû et sortons. Il nous faut maintenant trouver des vélos à louer pour les deux prochains jours. En effet, nous nous sommes rendus à Onomichi, ville d’où démarre une piste cyclable nommée Shimanami Kaido, qui relie l’île de Honshu à l’île de Shikoku via les îles de la mer intérieure de Seto. L’idée est de faire le trajet sur deux jours, déposer les vélos à l’arrivée et partir directement à Hiroshima. Nous trouvons un loueur qui nous permettrait de déposer les vélos à l’arrivée, mais il n’accepte pas les réservations. Chez lui, c’est premier arrivé, premier servi, et il nous conseille de revenir le lendemain, tôt, voire très tôt !

75km à vélo ça use, ça use .. (non, ça fait juste mal aux fesses)

Comme conseillé la veille, nous arrivons chez le loueur à 7h du matin pour nous assurer un vélo, mais la queue est déjà longue de quelques mètres ! Heureusement, il en reste au moins deux pour nous et nous démarrons notre escapade dès 7h45. Au bout de 28 minutes, Juliette déraille. Pour ceux qui connaissent la famille Cattin, rien de bien surprenant nous direz vous. Quentin met les doigts dans le cambouis et lui répare le tout en un temps record. On repart de plus belle, traversant ponts et petits villages. Puis nous nous arrêtons pour visiter un impressionnant temple bouddhiste ainsi qu’un jardin de marbre. On passe un excellent moment, d’autant plus que ces visites sont plus qu’inattendues au fin fond du Japon. On sent que l’on est sur la fin du voyage, car Quentin perd maintenant le porte clé sur lequel est inscrit le code de l’antivol de son vélo. On est donc devant le temple, le vélo attaché, et évidemment, aucun de nous deux ne connait le code. Difficile de se sentir plus bêtes que dans cette situation. Une seule solution : retrouver le porte clé. On retourne donc au temple et miracle ! Quelqu’un l’avait déposé à l’accueil. Merci le Japon ! On finit notre première journée un peu fatigués mais très contents. Le retour se passe sans difficulté malgré la pluie qui rend notre sortie vélo un peu moins agréable. On avale les 30 kilomètres en une heure seulement, Juliette en tombe même de son vélo à l’arrivée pour le plus grand fou rire de Quentin. On rend notre matériel et on monte dans le bus pour notre avant dernière étape de notre voyage au Japon : Hiroshima.

Une ville détonante

Première journée à Hiroshima, nous visitons évidemment le musée du mémorial de la paix. Ça commence fort avec toutes sortes de photos et témoignages, souvenirs de ce 6 août tragique qui manquent de faire tourner de l’oeil Quentin (heureusement, les photos sont en noir et blanc, sinon ça n’aurait pas manqué !). Ça se calme par la suite avec un contenu plus tourné sur la géopolitique mais tout aussi passionnant. Le reste de la journée, nous visitons la ville et ses principaux lieux d’intérêt. On passe la soirée au Torikizoku, une chaîne d’izakaya sympa. A la table à côté de nous, deux japonaises enchaînent les pintes, elles sont encore plus rouges que Juliette en rando (c’est pour dire).
Journée calme le lendemain, on va à Miyajima, l’île au large de Hiroshima. Quentin n’en a toujours pas finit de tester l’honnêteté des Japonais et laisse sa boîte d’écouteurs dans le tram … Nous montons quand même à bord du ferry et visitons l’île tranquillement. Nous prenons des photos du fameux Tori posé dans l’eau et visitons le temple Daisho-In. A notre retour, nous tentons de passer à la station, une fois n’est pas coutume, les Japonais n’ont vraiment pas volé leur réputation, la boîte nous attend bien dans le tiroir de l’accueil. Pour fêter ça, un dîner de sushi s’impose !

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