Kyoto et Nara
La capitale traditionnelle
Nous voici enfin à Kyoto, la ville du Japon que Quentin attendait avec le plus d’impatience en raison de son histoire millénaire et de ses nombreux temples.
En effet, fondée au VIIIe siècle dans un lieu parfait selon la géomancie chinoise (ou Feng shui pour les intimes), elle est restée capitale impériale pendant plus de 1 000 ans ! On y trouve donc la plus grande richesse culturelle du pays et assez de temples à visiter pour des années.
Arrivés à la gare en début d’après-midi, nous allons vite poser nos sacs à l’hôtel afin de commencer notre expédition (Quentin trépigne trop). Nous commençons par aller en direction du musée national afin d’espérer en apprendre un peu plus sur l’histoire, mais manque de pot, le bâtiment hébergeant l’exposition permanente est en travaux… C’est bon, Quentin aime beaucoup moins la ville…
Pour lui remonter le moral, Juliette lui propose alors de visiter un temple. Nous partons donc en direction du Sanjūsangen-dō et ses milliers de statues grandeur nature de Kanon, le bouddha de la compassion, le plus vénéré au Japon qui pratique majoritairement le bouddhisme Mahāyāna, comme en Chine et en Corée. Pour ceux qui suivent bien, Kanon est également Avalokiteshvara, et on a déjà pu le voir à de nombreuses reprises pendant notre voyage, comme dans les temples d’Angkor.
L’endroit est vraiment superbe (et également nouveau pour Juliette, wooohoo) et nous avons déjà pu avoir un très bon avant-goût de Kyoto.


Encore plein de temples !
Pendant les jours suivants, nous aurons l’occasion de parcourir les quatre coins de la ville impériale (réellement quatre coins, car elle a été construite comme un carré calqué sur celui de l’ancienne capitale impériale chinoise de Xi’an) afin de découvrir de nombreux autres temples (bouddhistes) et sanctuaires (shinto).
Parmi les remarquables, on peut noter le temple Ryoan-ji et son fameux jardin sec zen dans lequel on retrouve quinze pierres placées dans un rectangle et dont seulement quatorze peuvent être embrassées par le regard en une seule fois. Quentin s’amuse à essayer de casser le système, et annonce, à titre mondial, que c’est possible ! Juliette, plus zen, profite de l’ambiance reposante du jardin et est conquise ! On adore également les temples d’argent et d’or avec leurs superbes jardins, ou encore le Kiyomizu-dera, gigantesque, construit à flanc de colline et qui repose sur des pilotis de plusieurs dizaines de mètres.
Nous passons de superbes journées à découvrir tous ces lieux remplis d’histoire, et la réputation de la ville n’a décidément pas été volée !







Toujours plus grand
Le dernier jour, nous commençons notre visite par les palais impériaux. Au nombre de deux (un pour les empereurs en activité, un pour les retraités), nous tombons évidemment sur le moment du mois où le palais impérial principal est fermé ce jour-là. Nous ne nous décourageons pas et nous nous inscrivons malgré tout à la visite du palais impérial des retraités. C’est en effet ici, lorsque Kyoto était encore la capitale impériale, que les empereurs qui avaient abdiqué profitèrent de leurs derniers jours. Seul le jardin est visitable, mais quel jardin ! L’endroit est aussi grand que beau et force est de reconnaître que les jardiniers japonais sont perfectionnistes. Tout est parfaitement calculé jusqu’à la dernière pierre et même les branches des arbres sont soutenues pour pousser dans des directions précises. Pour ajouter un peu de charme à un jardin déjà magnifique, on tombe sur de nombreux hérons cendrés et de belles carpes koï.
Après une petite heure de shopping où nous réfléchissons à quels souvenirs ramener du Japon (c’est en effet le seul moment du voyage où nous pouvons charger nos valises), nous partons visiter le plus fameux sanctuaire shintoïste de tout le Japon : Fushimi Inari-taisha.
Le culte d’Inari aurait été introduit au Japon par une famille coréenne immigrée qui s’installa à Fushimi en 711. C’est le principal et le plus imposant sanctuaire shinto de cette branche. On y retrouve plus de 30 000 torii (grand portique qui marque la séparation entre l’espace sacré et le monde profane ) vermillon aux pieds noirs alignés à flanc de colline dans la forêt. Avec un éclairage de fin de journée, l’endroit est vraiment magique, même si la foule empêche un peu d’apprécier pleinement le calme des lieux.
Pour conclure notre séjour à Kyoto, retour dans un petit izakaya (tapas japonais) ; on ne perd pas nos bonnes habitudes !


Des Bambi partout !
Avant de rejoindre le sud du Japon, petite étape intermédiaire à Nara, la toute première capitale impériale du Japon, datant du VIIIe siècle, juste avant Kyoto.
Durant les 74 ans où Nara fut la capitale du Japon, cette période peut être considérée comme le premier âge d’or du pays, avec d’importantes inspirations coréennes et chinoises.
La religion bouddhiste, venue de Corée et antérieurement de Chine, s’implante définitivement au Japon et devient religion d’État. Mais en 784, l’empereur Kammu déplaça sa capitale à Heian-kyō (actuelle Kyoto), située à une quarantaine de kilomètres au nord, pour s’éloigner des moines bouddhistes qui avaient la mainmise sur le pouvoir.
Sinon, la ville est également connue pour ses biches, que l’on retrouve partout dans la ville par centaines. Très à l’aise avec les hommes, mais gardant une politesse typiquement japonaise, elles ont l’habitude de saluer les touristes pour quémander de la nourriture (malignes !). Quentin a l’impression d’être Blanche-Neige au milieu de tous ces animaux tandis que Juliette se fait croquer les fesses par un daim très impatient de récupérer de la nourriture.
On visite également plusieurs temples, chacun présentant des traits assez exceptionnels : plus vieux bâtiment en bois du monde, plus grand bâtiment en bois du monde ou encore temple possédant la plus grande statue de Bouddha en bronze au monde…
On passe encore une fois un très bon moment dans cette magnifique région du Japon et il est malheureusement l’heure de bouger. Heureusement, c’est pour de bonnes raisons, car nous allons bientôt pouvoir découvrir de superbes îles à vélo !





