La forêt Amazonienne
Bien arrivés en Amazonie
Après ces 5 derniers jours intenses pour rejoindre le Machu Picchu, nous partons en direction de Puerto Maldonado, porte d’entrée de la forêt amazonienne. Nous estimons qu’un peu de repos dans un hôtel avec piscine est amplement mérité. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous découvrons en réalité un pédiluve et des chambres sans clim alors qu’il fait plus de 35° avec un taux d’humidité s’approchant des 100 %. Nous nous reposons deux jours avant d’aller chez Darwin, propriétaire d’une exploitation de cacao, mais également guide touristique à ses heures perdues. C’est avec lui que nous partirons 3 jours camper dans la jungle. Nous dormons dans un bungalow chez lui où nous trouvons une crotte sur notre serviette de bain, ainsi qu’une grenouille morte au réveil. Peut-être a-t-il essayé de nous tester avant de nous emmener dans la jungle ? Nous profitons également d’être entre des mains expertes en cacao pour réaliser notre propre tablette de chocolat.


Welcome to the jungle
Nous disons adieu au « confort » de notre petit bungalow et partons pour la forêt avec Darwin et Valentine (une Française en stage d’agroforesterie chez lui). Nous faisons une heure de piste, puis nous embarquons sur un petit bateau qui nous emmène à notre camp pour les 3 prochains jours. Sur le chemin nous apercevons 2 types de singes, puis nous nous arrêtons au milieu de l’étendue d’eau pour nous rafraîchir. Juliette prend son courage à deux mains pour plonger dans cette eau trouble et vaseuse où faune et flore abondent. À l’inverse, Quentin est très à l’aise, et s’amuse à toucher les pieds de Juliette, ce qui a le don de la faire hurler à en réveiller un mort. Une fois arrivés au camp de Darwin, « son paradis » comme il l’appelle, nous sommes accueillis par d’autres singes qui s’étaient établis pas loin. Puis nous montons les tentes, nous faisons un feu, nous cuisons des pâtes et nous dînons dans une bonne ambiance avant de partir en expédition nocturne. Très rapidement, nous tombons sur une tarentule et un caïman, même si l’objectif principal est d’attraper quelques poissons qui serviront d’appât pour la pêche du lendemain. Accroupis au bord de l’eau, la machette à la main, il s’agit d’être vif et de viser les poissons endormis. En un coup, Juliette en attrape un ! Parfait, nous pourrons pêcher demain. Après une courte nuit, bercés par les bruits de la jungle, nous nous levons à 5h pour partir observer perroquets, loutres, anacondas et capibaras. C’est un échec, alors nous enchaînons sur un petit déjeuner local : on cueille des citrons pour se faire une citronnade et des bananes plantains que l’on fait revenir à la poêle. Nous partons ensuite en paddle, équipés d’une branche, d’un fil de pêche, d’un hameçon et bien sûr de nos appâts de la veille afin de pêcher notre déjeuner. Quentin attrape du premier coup un piranha (oui oui, dans le lac dans lequel on s’est baignés la veille).Ça mord beaucoup, mais au final on se contente de nourrir les poissons car nous ne pêchons rien de plus. Nous partons alors à la rencontre d’un pêcheur, lui acheter de quoi manger. De retour au camp, nous évidons les poissons, ce qui nous laisse un délicieux fumet pour tout le reste de la journée. Même s’il n’a pas le goût de la victoire, le poisson reste bon et nous goûtons même du piranha. Après ce festin, nous reprenons le bateau pour tenter d’apercevoir des animaux. Malheureusement, c’est encore raté. Nous nous arrêtons alors dans un village où Quentin met la raclée aux locaux au volleyball (et ne casse aucune dent cette fois-ci). Nous profitons d’être dans la « civilisation » pour nous doucher. On nous indique une cabane en bois avec un rideau, une bassine, et une tonne de poules qui nous regardent essayer de nous débarrasser de nos couches de sueur, terre, poisson et antimoustique. On est bien dans le dur là.
La nuit est tombée et nous reprenons le bateau pour rentrer au camp. Nous ramènons avec nous Segundo qui habite sur le bord du lac et qui reconnaît son logement dans le noir par la forme des arbres. Nous nous arrêtons ensuite observer les étoiles depuis le bateau. Soudain, au moment de repartir, il ne démarre plus. On a dérivé pendant notre pause, et nous ne savons même pas de quel côté ramer pour rentrer à la maison. Darwin nous demande de nous taire car il y a un chien pas loin de notre camp, en sachant d’où il aboie, on saura où nous diriger. Autant dire que l’on s’imagine déjà passer la nuit sur le bateau. Au final, on arrive à bon port relativement rapidement où nous repartons en expédition nocturne observer quelques animaux. La chance n’est vraiment pas avec nous et c’est encore un échec. Nous allons nous coucher, ne sachant pas comment nous repartirons de notre camp le lendemain, le bateau étant en panne. À 5h, un bateau arrive, c’est un ami de Darwin qui passait dans le coin (chacun sa promenade matinale, pas de jugement) : parfait, il va pouvoir nous tracter jusqu’à la voiture. À cause de cet incident, nous ne pouvons pas repartir dans la jungle à la recherche d’animaux, mais nous sommes tout de même récompensés car Darwin nous attend au réveil avec un boa arc-en-ciel qu’il a trouvé aux abords du camp, et nous apercevons également des loutres lors de notre retour en bateau.





Le retour à la civilisation !
Nous chargeons la voiture et rentrons en ville. Croyez-le ou non, à peine partis, la voiture fait un bruit étrange et nous nous arrêtons, Darwin suspectant un problème. Finalement, plus de peur que de mal, nous repartons en direction de la ville, retrouver notre petit bungalow. À la nuit tombée, nous avons la chance d’observer un paresseux dans les arbres au dessus de notre bungalow ! Ça valait le coup de passer autant de temps dans la jungle pour le voir ici… Nous profitons d’un dernier repas local : des brochettes de cœur de bœuf mariné (et on ne parle pas des tomates). Étonnamment pas mauvais !Il est maintenant temps pour nous d’avancer en direction du lac Titicaca, notre dernière étape au Pérou.







