Le lac Titicaca
C'est grand !
Après ce sympathique et paradisiaque séjour dans la forêt amazonienne, entourés de serpents et autres tarentules, nous repartons en altitude en direction de Puno, ville donnant sur le lac Titicaca. Situé à plus de 4 000 mètres d’altitude, il s’agit de la plus haute étendue d’eau navigable du monde, rien que ça ! À première vue, ce qui impressionne le plus est sa dimension ; il s’étend à perte de vue et ressemble plus à un océan qu’à un lac.
La ville de Puno n’a pas beaucoup d’intérêt en soi, comme beaucoup de villes du continent, mais sert surtout de port avant d’embarquer sur le lac.
Nous passons une première journée tranquille à nous acclimater une nouvelle fois à l’altitude et nous en profitons pour travailler un peu sur notre retour en France : il va bien falloir retourner un jour dans le milieu du travail…


Au menu : île flottante
Nous récupérons les clés de notre chambre, qui est tout à fait mignonne depuis que nous avons adapté nos standards
Nous partons tôt le matin avec un groupe d’une dizaine de personnes pour 2 jours et 1 nuit visiter les îles artificielles ou non présentes sur le lac.
Dans le bateau, un guide nous explique l’importance que revêt l’endroit pour les locaux, mais également une dispute entre les Péruviens et les Boliviens concernant la frontière du lac. Chacun souhaite en effet s’accorder 55, 60 ou même 70 % de la surface du lac. En tout cas, selon Wikipédia, c’est 55 % pour le Pérou et 45 % pour la Bolivie !
Après environ 2 heures de bateau, nous visitons dans un premier temps une petite île flottante (l’odeur de vanille est ici remplacée par celle du poisson) où vivent les Uros. Ce peuple vit uniquement du troc et de la pêche (à quoi s’ajoute évidemment le tourisme de nos jours, probablement la première source de soles). Chaque île parmi la centaine présente sur le lac est composée d’environ une vingtaine d’habitants dont un seul chef s’occupant de prendre les décisions et de faire respecter la loi. C’est fascinant de découvrir cette île flottant uniquement grâce à quelques couches de roseaux qui doivent être remplacés environ tous les 20 ans. Petit bémol, on aura évidemment droit au classique piège à touristes où le chef du village nous propose gentiment un petit tour sur le lac dans une sorte de pirogue en bambou avant de nous faire payer à la fin…




C'eeeest la cheche synchro
Nous visitons ensuite une île naturelle, sur laquelle vivent 5 000 habitants répartis en plusieurs communautés reconnaissables à la couleur des jupes des femmes. À l’arrivée du bateau, nous sommes accueillis par Lydia, qui sera notre hôte pour une nuit en compagnie de deux Anglaises et une Américaine. Nous profitons d’un repas à forte charge glycémique (pommes de terre et riz) avant d’aller faire une petite balade sur l’île. Le lac Titicaca étant l’un des endroits les plus sacrés pour les Incas, on peut en effet découvrir deux ruines en haut de deux petites collines : le temple de la Pacha Mama et celui du Pacha Tata (Terre-Mère et Terre-Père).
Bien que sur le papier assez facile, la promenade se révèle plus dure que prévu pour nos petits corps d’Européens non habitués à l’altitude. C’est donc essoufflés comme des bœufs que nous arrivons enfin en haut du second temple pour profiter d’un joli et (très) frais coucher de soleil.
Le soir nous arrivons au moment que nous redoutions depuis le moment où le guide a évoqué le sujet dans la matinée : nous devons enfiler des costumes pour participer à notre fête d’accueil. Juliette se retrouve à enfiler la tenue complète avec un haut, une veste et une jupe tandis que Quentin a juste droit à un poncho et un bonnet.
Une fois arrivés au lieu de la fête, nous nous rendons compte que nous avons droit à une ambiance digne du Club Med (les cocktails en moins) avec des sortes de chenilles sur fond de musique péruvienne. Bien qu’évidemment pas les plus à l’aise du lot (les Espagnols sont par exemple beaucoup moins coincés), nous passons un agréable moment et rigolons pas mal.
Le lendemain, nous visitons une seconde île naturelle où vit un autre peuple de 3 000 personnes. Après une petite balade, nous profitons d’un petit café avec une superbe vue sur le lac. Heureuse surprise, des Italiens nous invitent à jouer à un jeu de dés avec eux. Nous passons un très bon moment et nous nous amusons à utiliser le peu d’italien que nous maîtrisons (avec les gestes de mains en moins).
Nous avons ensuite droit à un petit spectacle un peu amateur quoique fort divertissant de musique et de danse locales à la flûte de pan.
Et voilà ! Il est maintenant l’heure de quitter cette parenthèse péruvienne pour découvrir le pays voisin. Destination la plus attendue par Juliette, la Bolivie n’est maintenant qu’à quelques heures !





