Villa de Leyva & Barichara

Viva Andalousia

Après cette belle découverte que fut Bogotá et tous ses drogués, il est temps de se diriger vers des lieux plus fréquentables. Nous voici dans le bus pour Villa de Leyva, un joli village colonial au milieu des montagnes. Arrivés dans notre chambre, c’est la panique, les toilettes sont bouchées, comment va-t-on pouvoir bien survivre ? Heureusement le problème sera rapidement réglé par nos gentils hôtes. Nous partons donc visiter le centre du village d’une dizaine de milliers d’habitants. La ressemblance avec sa terre natale est frappante pour Quentin, qui a l’impression de revivre ses petites virées en Andalousie avec l’école. On ressent définitivement l’influence espagnole ici. D’ailleurs, Juliette souhaite à tout prix visiter la maison de la star locale Nariño, habitant de la Nouvelle-Grenade, nom donné à la colonie espagnole regroupant la Colombie, le Panama, l’Équateur et le Venezuela. Connu pour avoir traduit la « Déclaration des droits de l’Homme » française au sein de la colonie espagnole (ce qui est donc un acte de trahison au sein de la royauté espagnole), il aura passé une grande partie de sa vie en prison avant de pouvoir finalement participer à l’indépendance de la Grande Colombie.
En réalité, on n’est même pas sûr qu’il ait réellement habité ici mais le musée reste intéressant, et avec même une exposition surprenante qui rappelle la part d’ombre esclavagiste du sauveur.

Mais trêve de mondanités, Quentin souhaite visiter le meilleur musée de la ville, dont le sujet alimente tous ses fantasmes : le chocolat. Le pays étant l’un des principaux producteurs de chocolat au monde, la fève a donc droit à sa part de célébrité. On en ressort avec quelques cacahuètes enrobées et une merveilleuse boisson cacaotée bien calorique comme toujours en Colombie.

Après le réconfort, l'effort


Avant que le soleil ne soit trop proche de se coucher, nous partions faire une petite randonnée qui devait offrir une belle vue panoramique sur Villa de Leyva. Nous avions évidemment entendu parler des multiples dangers colombiens d’antan et nous étions donc en permanence aux aguets. En réalité, nous croisons juste de gentils randonneurs jusqu’à atteindre la fin de la balade, Jésus surplombant la ville. L’endroit est vraiment superbe, mais nous voyons déjà de lourds nuages orageux s’approcher, donc nous décidons de repartir rapidement.

Le lendemain, direction Barichara, un autre village colonial, mais qui doit offrir cette fois-ci des paysages encore plus impressionnants. Une fois dans le bus, parti avec 1h30 de retard, nous nous rendons compte que nous sommes définitivement dans un pays hispanique : ici, pas question d’être à l’heure, il faut avant tout prendre son temps !
Pour nous remonter le moral, il est toujours possible d’observer les comportements farfelus de certains colombiens : Il y a le chauffeur qui double des camions en col de montagne en sifflotant, le passager qui hurle au téléphone comme si cela pouvait aider la personne à l’autre bout du fil, celui qui écoute ses TikToks sans écouteurs ou bien celle qui suce le pouce de son compagnon. (??).
Nous arrivons finalement avec une durée de voyage 50 % supérieure à celle prévue à San Gil, où nous devons encore prendre un bus pour Barichara. Problème : ils se sont dit que c’était trop facile de mettre tous les bus dans le même terminal, donc nous devons prendre un taxi dans les bouchons colombiens alors que nous sommes déjà bien en retard pour le check-in. Notre chauffeur a tout ce que l’on peut imaginer d’un colombien, il parle fort, très vite et est probablement sous coke vu son incapacité à tenir sur place.
Heureusement, nous arrivons en vie à la station, et nous sommes finalement dans le dernier bus avec un Quentin remonté comme une pendule.

Ils sont bizarres les corbeaux ici

Il s’agit une nouvelle fois d’une ville de style colonial très mignonne avec sa grande place centrale, son église et ses nombreux restaurants typiques.

Dans la matinée, nous décidons de faire une petite randonnée pour rejoindre un petit village au creux des montagnes. Les décors sont magnifiques et nous tombons rapidement sous le charme des montagnes et de ses multiples vautours.

Pas grand chose à faire là-bas si ce n’est profiter de l’ambiance ou de sa boisson locale : du lait de chèvre fermenté sucré. Tiens tiens, on n’avait pas eu droit à ce genre de boissons depuis la Mongolie. Seul animal semblant pouvoir survivre dans ce climat, nous avons également droit à une soupe au lait de chèvre et un burger de chevreau pour le midi.

La prochaine direction, le désert de Guajira, se situe à des centaines de kilomètres (ce qui peut être très long vu l’état des routes ici). Nous faisons donc d’abord un premier stop en passant par San Gil et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir que les pigeons et corbeaux sont ici remplacés par les mêmes vautours que nous avons vus à Barichara. Perchés sur les maisons ou les lignes électriques, ils scrutent les moindres pièces de viande lâchées par de malheureux bouchers. Petite ambiance far-west…

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