Ljubljana

Taxi 6

Bon, vous vous en douterez, nous n’avons pas fini à Rome, mais bien à Mestre.
Après la foule de Venise, nous espérons pouvoir profiter d’un peu de calme à Ljubljana pour pouvoir lire, écrire, et prendre le temps de s’imprégner de la ville.

Nous avions réservé un bus d’une compagnie slovène inconnue, DRD, pour rejoindre la Slovénie depuis l’Italie. Arrivés au point de départ un peu en avance, nous en profitons pour nous renseigner un peu sur cette compagnie iconnue (mieux vaut tard que jamais, non ?). Deux étoiles sur Google, des personnes se plaignant de n’avoir jamais été récupérées faute de place vergogneless (dédidace Adrien), ou carrément de n’avoir jamais vu ce bus…
Au bout de 30 minutes sans l’apercevoir, le stress commence à monter un peu quand, soudain, nous l’apercevons faire demi-tour devant nous. Pris de panique, nous appelons le standard, mais aucune réponse.
Apres 30 minutes de harcèlement téléphonique, Juliette a enfin quelqu’un en ligne, c’est un slovène qui décroche, mais nous arrivons à déchiffrer le plus important : ils seront là dans 10 minutes.
30 minutes plus tard, le chauffeur arrive dans son minivan (tant pis pour le bus), lunettes noires de mafieux bien vissées sur le nez, et nous récupère. C’est parti pour 2 heures de conduite à 160 km/h à naviguer entre les voitures, avec un chauffeur préférant checker ses notifications Facebook plutôt que regarder la route. Beaucoup de stress mais au moins, ça fait une histoire à raconter !

Quentin heureux d'être en vie

La Suisse Slovène

rofitant d’être toujours en vie, nous commençons notre visite de Ljubljana, capitale slovène. Il s’agit d’une jolie ville d’environ 300 000 habitants, à l’héritage romain, puis surtout austro-hongrois, mais avec beaucoup d’influences italienne, croate, etc., du fait de son passé tumultueux.
Les rues sont belles et propres, on a l’impression d’être de retour en Suisse, mais cette fois-ci, il y a plus d’un habitant au mètre carré : on retrouve des musiciens un peu partout, des bars remplis, des stands de « street food » comme les cabanes d’Anglet ou de Biarritz.
Pour se plonger dans la culture du pays, rien de mieux que la nourriture. Nous allons donc à une adresse proposée par le Routard, spécialisée dans la cuisine slovène. Le serveur nous amène un plateau énorme d’un kilo de viande (on compensera en plantant des arbres au Brésil) sous toutes ses formes : steak, saucisse, boulettes allongées. Le tout est servi avec des haricots blancs et des sortes de pitas avec une texture similaire aux naans. On se met donc d’accord pour repousser notre nouveau mode de vie sain à l’après-Slovénie et on profite !

Un passé tumultueux

Parce que les vieilles pierres, ça commence à bien faire et qu’on aimerait en apprendre plus sur ce pays qui nous est en grande partie inconnu, nous allons le lendemain découvrir le musée d’histoire contemporaine de Slovénie.
À la suite de la chute du Saint-Empire romain germanique, le peuple slovène est passé sous domination austro-hongroise, jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale (date à laquelle elle perd l’une de ses villes les plus importantes, Trieste, au profit de l’Italie). Elle fera ensuite partie du royaume des Serbes puis de la Yougoslavie en 1929, gouvernée en grande partie par les Serbes, son peuple le plus puissant. Pendant la Seconde Guerre mondiale, d’abord proche des Allemands et des Italiens, la Yougoslavie finit par se rapprocher de l’URSS, ce qui entraînera l’invasion de son pays par l’Axe en 1941 pour éviter toutes représailles. Une armée populaire communiste se formera alors pour résister à l’envahisseur et s’alliera avec les Alliés pour la libération de l’Ouest. À la fin de cette guerre, le parti communiste prendra alors le pouvoir avec Tito à sa tête, élu « président à vie ». Après quelques années tumultueuses avec beaucoup de répression contre l’Église, les Allemands ou les intellectuels, la Yougoslavie finira par prendre son envol et, même si elle restera communiste, elle s’éloignera de l’URSS pour devenir un pays leader parmi les non-alignés durant la Guerre froide.
En 1991, la Slovénie proclamera finalement son indépendance après un référendum et rejoindra l’UE en 2005.

Découvrir ce musée s’est révélé un vrai plaisir, et on en ressort en voulant en découvrir encore plus sur ce pays. Un must !

Retour au Bled

Pour notre troisième jour, nous décidons de quitter la ville pour une journée relaxante au lac le plus connu du pays.
Deux choix s’offrent à nous : découvrir les Alpes juliennes ou son plus beau lac. En raison d’un timing assez serré et des transports peu optimaux dans le pays, nous optons pour la deuxième option, qui nous tente tout autant (on finira par ne pas regretter ce choix vu la galère que ça a été de rejoindre la destination « simple » !)
Après avoir passé 20 minutes à chercher et à courir pour trouver notre arrêt de bus de départ, le bus passe devant nous sans s’arrêter. 30 minutes plus tard, un second bus arrive, trop plein pour nous laisser entrer. Une gentille dame vient nous sauver en nous proposant un itinéraire bis comprenant 1 bus et 2 trains. Elle nous prend les billets de bus et nous indique gentiment quand sortir. Une fois arrivés à la gare, les tickets en main, rien ne peut nous arrêter… sauf les retards. En effet, avec une correspondance attendue de 10 minutes pour le second train, le premier train arrive avec 9 minutes de retard. Heureusement, le train suivant avait lui-même 30 minutes de retard, aucun risque de rater la correspondance…
Après plus de 2h30 de transport au lieu de 1h, nous voici arrivés au niveau des gorges de Vintgar. Pour la journée relaxante, on repassera.

 

La balade des gorges était un régal, et après une petite randonnée, nous arrivons finalement au lac de Bled. Magnifique et assez reposant malgré son aspect touristique, nous sommes très heureux d’avoir fait le déplacement, et nous avons même eu l’opportunité de goûter un dessert local (Quentin l’a adoré comme tout ce qui est sucré, Juliette l’a détesté comme tout ce qui est crémeux).
On décide alors de se baigner dans un endroit tranquille sous les arbres, l’eau y est claire et chaude. Juliette découvre alors sa pire phobie, mettre ses pieds dans l’inconnu (le sol était plein de vase et s’enfonçait de quelques centimètres) et voici qu’elle commence à avoir une crise de panique ce qui aura eu le mérite de beaucoup faire rire Quentin devant le saugrenu de la scène. Elle finira même par se faire mordre par un petit poisson, qui aura probablement lui non plus rien compris à la scène. Belle expérience !

On finit par rentrer à Ljubljana avec 1h30 de retard dans un bus bondé où 40 personnes à chaque arrêt ne peuvent pas monter et où tous les gens n’ayant pas de places assises avant l’autoroute doivent descendre, même avec un billet.
L’avantage de toutes ces péripéties en transport slovène, c’est qu’on se rend compte que la SNCF, ce n’est quand même pas si mal (par contre la RATP, ça reste toujours pire).

Dernier jour à Ljubljana

Un peu de tranquillité aujourd’hui, c’est mérité. On en profite donc pour faire une petite lessive, écrire nos articles et se balader un peu en ville. On goûte une dernière spécialité locale, ressemblant à une tourte mais en feuilleté achetée à Lidl, ce n’est pas mal du tout et toujours aussi bourratif.
Dans l’après-midi, on visite le château de Ljubljana. Il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent au niveau du musée, mais il resplendit quand même de sa splendeur perché à 400 mètres, avec une vue sur presque 1/3 de la Slovénie depuis sa plus haute tour. Ça valait quand même le coup d’y grimper !
Maintenant, on prépare nos bagages, et direction la Croatie pour notre premier arrêt, Zagreb.

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