Luang Prabang
Sacrée agence de voyage
Après un superbe séjour dans la campagne laotienne, nous sommes prêts à découvrir la ville souvent décrite comme la plus belle du pays : Luang Prabang !
Nous partons donc à la recherche d’un moyen de transport. Ici, pas d’achat sur applications, nous devons passer par des intermédiaires. Notre dévolu se jette sur un monsieur proposant le meilleur prix de la ville, en bons radins que nous sommes. Celui-ci nous promet un départ le lendemain matin à 8 h 30 en train. Parfait, nous partons donc en direction d’un restaurant pour dîner. Alors que celui-ci se déroule parfaitement, voici que notre vendeur nous appelle de façon impromptue : plus qu’une place disponible ! Croyait-il vraiment nous séparer, en tant que bons canards que nous sommes ?
Nous finissons donc par lui prendre des billets de bus (3 heures de trajet en plus pour 30 % du prix en plus…). En période de Nouvel An, il n’est pas possible de faire les difficiles !
Pendant notre buffet minimaliste du lendemain matin, nouvel appel impromptu : voici que l’agent nous propose un train dans 30 minutes (alors que nous ne sommes absolument pas prêts et à 25 minutes en voiture de la gare), de nouveau car le bus est annulé ! Nous refusons donc, et Juliette se prépare à lui faire subir la plus grande gueulante de sa vie de maître d’agence laotien quand soudain il nous trouve des billets de train pour 10 heures ! Quel tour de magie, on pourrait presque croire à un manque d’honnêteté pour nous faire payer des billets de train aux prix du bus !
Heureusement, le voyage se déroule lui sans accroc au sein d’un train chinois des plus fonctionnels. Le gouvernement de la RPC est en effet en train de construire une ligne de train titanesque entre Kunming dans le Yunnan chinois et Singapour, en passant par le Laos et la Thaïlande. On les remercie chaleureusement car cela nous évite 4 heures entassés dans un bus sur de la piste.


Le mekong
Dans l’après-midi, nous débutons notre visite de Luang Prabang. Il s’agit de l’ancienne capitale du royaume de Lan Xang, ou « royaume des millions d’éléphants », jusqu’en 1563, avant qu’elle ne soit déplacée à Vientiane. Elle est également le cœur religieux de la vie où le bouddhisme, sans être religion d’État comme en Thaïlande, y est omniprésent. Les temples sont à tous les coins de rue, du petit stupa aux plus grands wat composés de statues gigantesques. De forme theravāda (ou petit véhicule), les temples (souvent de style thaïlandais avec les toits tombants) restent assez sobres, si l’on excepte les dorures omniprésentes.
En parlant d’or, nous commençons notre visite par le stupa d’or de 25 mètres qui trône sur la ville, au-dessus d’une colline de 100 mètres. La promenade nous offre une vue imprenable sur le Mékong, fleuve mythique que Quentin découvre pour la première fois. Gigantesque et vaseux, celui-ci ne se traverse pas par de simples ponts : il est obligatoire de passer par des ferries !
Nous finissons notre journée par un dîner dans un food court avec scène et musique, loin de l’ambiance bouddhique, mais qui demeure sympathique. À la vue des centaines de touristes, nous nous rendons compte que nous sommes définitivement en Asie du Sud-Est… Heureusement, la coupure de courant générale dans la ville en pleine soirée nous permet de nous rappeler que nous sommes bien au Laos !




En avant Quentin, pouet pouet
Aujourd’hui est le grand jour pour nous deux. Juliette va pouvoir enfin voir les cascades les plus photogéniques du pays dont elle a déjà vu de nombreuses photos par le passé, tandis que Quentin va pouvoir de nouveau se prendre pour un motard !
À califourchon sur notre Honda Zoomer 125 CC, nous partons d’abord en direction d’un parc national sur le chemin, car les cascades sont à tout de même 1 heure de route. Manque de pot, les indications de Maps ne semblent pas des plus actualisées car nous arrivons sur une route barrée… à cause d’un barrage hydroélectrique ! Nous rebroussons donc chemin et partons directement en direction des cascades.
L’endroit est bondé de touristes, mais après quelques dizaines de minutes de marche, nous arrivons à échapper à la foule de feignants. Cela vaut le coup, car l’endroit est définitivement superbe, avec une eau digne des plus belles sources alpines. Nous prenons notre courage à deux mains (enfin surtout Juliette car c’est elle qui est effrayée des petits poissons) et plongeons dans une lagune glacée mais très agréable. Quentin profitera d’un petit soin des pieds gratuits offert par des poissons forts serviables, sous le regard dégoûté de Juliette.
Le lendemain, il est l’heure de mettre la main à la pâte, enfin plutôt dans les céréales, car nous devons réaliser du riz gluant et d’autres papillotes de poisson dans un cours de cuisine locale. Nous commençons par un petit tour au marché du coin, ce qui nous permet de découvrir que les occidentaux sont des chochottes. Ici, c’est vers et riz au petit déjeuner, et pourquoi pas un peu de chauve-souris au dîner ! C’est vraiment étonnant de découvrir tout ce que l’on peut manger ! Mais malheureusement, nous nous contenterons de porc et de végétaux pour ce midi …


Un nouvel an pas comme les autres
Alors que rien n’était prévu, l’un comme l’autre n’étant pas particulièrement fans du Nouvel An, nous décidons d’aller boire un verre avec un couple de francais du même âge rencontré à Vang Vieng quelques jours plus tôt.
Le Laos luttant activement contre l’excès d’alcool et les nuisances sonores, le pays impose la fermeture de l’ensemble des restaurants, bars et boîtes de nuit avant 23h30. Nous ne nous attendons donc pas à vivre la nuit la plus endiablée de notre vie, mais espérons quand même passer une bonne soirée.
Nous décidons donc de jeter notre dévolu sur un bar tenu par un propriétaire français ou belge offrant des planches de charcuterie et des bières belges. Juliette prend du saucisson, Quentin une Leffe (avec modération), que demander de plus ?
Nous commençons la soirée à deux avant d’être rejoints par Manon et Jérémy. Nous discutons beaucoup et passons un agréable moment quand soudain la soirée tourne au vinaigre à 21 h car un de nos compères a choppé une intoxication alimentaire dans la journée. Oups.
Tant pis pour le décompte de minuit, cela n’a rendu la soirée que plus mémorable !


