Malaisie
Avec La Famille Alice et Hamza
Article rédigé par Alice, Hamza et ChatGPT
Jour 1 - Chronique tropicalement décalée
Malgré le manque de sommeil, on est surexcités en atterrissant à Kuala Lumpur. Fatigués, mais heureux comme des rois. Les retrouvailles avec QQ et Juju sont pleines d’enthousiasme, même si nos têtes font plutôt penser à un lendemain de garde bien difficile.
Premier réflexe : trouver un café. On a besoin d’énergie, et vite. Certains prennent un café, Juju commande comme toujours son thé matcha, son petit rituel à elle. Une fois un peu réveillés et après avoir grignoté un encas local sur le pouce, on part en direction de la tour Merdeka 118. Immense. Impressionnante. On lève les yeux, on se sent minuscules, comme des pèlerins modernes face à un géant de verre.
On continue la balade dans China Town. Les rues sont décorées de fresques, le quartier est propre, calme, agréable. « Parfaitement sûr », assure Quentin, qui s’improvise guide en sécurité urbaine.
On slalome entre les étals du marché couvert, happés par les odeurs et les couleurs. Puis on s’arrête devant le temple Sri Maha Mariamman. Un vrai choc visuel : des statues partout, des couleurs vives, une ambiance hors du temps. On observe en silence, un peu fascinés. Mais soudain, QQ semble se figer : le dodelinement des gardiens le plonge brièvement dans un flash-back post-traumatique …
C’est notre première vraie soirée en Malaisie. On a les jambes encore lourdes du voyage, la tête un peu flottante, mais l’envie de découvrir prend le dessus. Ce soir, ce sera un restaurant chinois, repéré au coin d’une rue animée, lanternes rouges à l’entrée et vapeur qui s’échappe des cuisines.
On s’installe autour d’une grande table ronde. Surprise : elle tourne. On se regarde, un peu hésitants au début. Puis, peu à peu, l’amusement prend le pas : chacun fait glisser les plats, les fait tourner au centre comme un carrousel savoureux.
Pendant ce temps, les enfants luttent. Le décalage horaire, la chaleur, l’excitation de la journée… tout retombe d’un coup. L’un s’endort la tête posée contre le bras de son voisin, l’autre glisse doucement sur la banquette, yeux mi-clos, la bouche encore pleine. Ils sont là, entre deux mondes, adorables et pathétiques, comme de petits explorateurs à bout de forces.
On termine le repas puis on les soulève chacun dans nos bras. Dans la rue, l’air du soir les secoue un peu, mais pas assez pour les ramener vraiment à la réalité. Ils marchent en titubant, les yeux mi-ouverts, les bras ballants, silencieux. Des petits zombis de fin de voyage, ensommeillés et étrangement calmes.


Jour 2 – Plongée sous-marine… sans se mouiller
Notre journée débute dans les profondeurs fascinantes de l’Aquarium de Kuala Lumpur. Les enfants, les yeux écarquillés, glissent d’un bassin à l’autre, fascinés par les requins et médusés par… les méduses.
Après ce voyage aquatique, on remonte à la surface pour un déjeuner tout en finesse : des sushis frais et fondants, parfaits pour recharger les batteries.
L’après-midi nous entraîne dans le calme luxuriant du Bird Park. Des plumes multicolores partout, des cris exotiques dans les arbres… une petite parenthèse enchantée.
Et puis vient la soirée. Ah, cette soirée…
Pendant que QQ et Juju se sacrifient (bravement) pour garder les enfants autour d’un burger bien gras, nous partons en amoureux découvrir le meilleur bar à cocktails de KL.
Au menu : cocktails à la truffe et au bœuf Wagyu, rien que ça. Un moment suspendu, tout en saveurs inattendues et regards complices.
Jour 3 – Premier frisson d’aventure
Le réveil est brutal pour Alice : c’est elle qui va conduire le mini-van pendant les dix prochains jours. À gauche. Sur les routes malaisiennes. Avec une famille entière à bord.
Le stress grimpe, mais pas le choix : le moteur vrombit, et l’aventure continue.
Direction les mythiques Batu Caves. Entre les singes chapardeurs et les escaliers à n’en plus finir, l’excitation est à son comble… jusqu’à ce qu’on réalise qu’Adam a disparu. Frissons garantis. Et comme si ça ne suffisait pas, un éclair zèbre le ciel, manquant de peu de nous rappeler qui commande ici : la jungle, pas nous.
Après toutes ces émotions, départ pour Taman Negara. La mousson ne tarde pas à se manifester, et avec elle, le téléphone d’Alice rend l’âme, victime de sa première inondation.
Heureusement, le destin est joueur : à peine sortis de la voiture, un restaurant coréen (délicieux !) fait face à… un réparateur de téléphone. Trois jours de sursis pour Alice, qui respire enfin.
En fin de journée, nous atteignons le parc national. Le village est paisible, les enfants s’émerveillent, et le dîner se passe sur un restaurant flottant, bercé par le clapotis de la rivière. Magique.


Jour 4 – Immersion totale
Randonnée dans la jungle au programme. Les baskets enfilées, les gourdes pleines, on s’élance à l’assaut de la végétation luxuriante.
Tout va bien, jusqu’à ce que Juliette pousse un cri : une sangsue !
C’est Quentin, notre héros du jour, qui garde la tête froide. D’un geste vif, il arrache la bestiole et sauve Juliette (avec un petit baiser héroïque en prime, évidemment).
Un bon moment, un vrai, gravé dans nos mémoires… et nos mollets.
Après une journée déjà bien remplie, on aurait pu s’arrêter là. Mais non : la jungle avait encore des secrets à nous révéler.
À la tombée de la nuit, lampes frontales vissées sur la tête, nous partons pour une randonnée nocturne. Une autre atmosphère, un autre monde.
Le silence est différent. Plus tendu, plus mystérieux. Puis soudain, le guide s’arrête, éclaire le sol… un scorpion phosphorescent. Il brille comme une pierre précieuse sous la lumière UV. Fascinant.
Quelques pas plus loin, des fourmis géantes, étonnamment dociles, que notre guide farceur nous pousse à goûter. « Saveur mangue », dit-il en riant.
Les enfants, les yeux brillants, retiennent leur souffle à chaque craquement de branche. Les adultes aussi, pour être honnêtes.
On rentre tard, couverts de piqûres mais le cœur léger, la tête pleine d’images irréelles, et le sentiment très fort d’avoir vécu quelque chose de rare. Une nuit qu’on n’oubliera pas.
Jour 5 – Cap sur le paradis (mais pas sans rebondissements)
Réveil à l’aube. Le programme du jour est ambitieux : direction les îles Perhentian, à plus de six heures de route, avec un ferry impératif à prendre avant 17h. Tout le monde est un peu vaseux, les sacs sont bouclés à la va-vite, mais l’excitation est bien là.
La route serpente à travers la jungle… jusqu’au moment où : crevaison.
Pneu à plat, au beau milieu de nulle part.
Mais pas de panique : Hamza, Quentin, et un Malaisien au sourire légendaire se mettent au travail. En un temps record, le pneu est changé, les mains sont sales, les vêtements mouillés, mais le moral tient bon.
Ce contretemps nous coûte précieux, alors Alice reprend le volant, concentrée, le pied lourd sur l’accélérateur. Pas de pause touristique : on engloutit un poulet-frites tiède dans la voiture. Quentin fulmine à l’arrière pendant que Hamza, lui, prend tout son temps sur l’aire de repos, comme si le ferry attendrait juste pour lui.
Contre toute attente (et après quelques sueurs froides), nous arrivons à temps pour le tout dernier ferry. Dans la précipitation, Juliette tente de s’évader avec un malaisien, et QQ entre dans une panique manifeste. Enfin tous réunis, nous partons. La mer s’ouvre devant nous, et au bout de la traversée… les îles Perhentian.
Le soleil se couche quand nous débarquons. Le sable est blanc, l’eau turquoise, l’air salé et doux. Une première soirée magique, à marcher pieds nus sur la plage, à écouter les vagues et à se dire qu’on l’a bien mérité, ce bout de paradis


Jour 6 – Jungle, frissons et émerveillement
Réveil avec le chant des oiseaux tropicaux, le sable encore tiède sous les pieds. Aujourd’hui, on part à l’aventure : traversée de l’île à pied, à travers la jungle. Le sentier est escarpé, nous traversons de petits marécages sur des planches instables, attaqués de toutes part par des moustiques assoiffés de sang. La chaleur est moite, mais l’excitation l’emporte. Les enfants grimpent comme des cabris, et au détour d’un virage, surprise : une famille de singes à lunettes nous observe en silence, suspendue aux branches, aussi curieuse que nous. Nous découvrons rapidement l’autre côte, et tombons nez à nez avec un varan géant !
L’après-midi, retour à la mer. Masques et tubas en main, on explore les coraux d’une crique isolée. Eau turquoise, poissons multicolores, et soudain… un frisson : Alice aperçoit son premier requin. Une petite pointe noire, totalement inoffensive, mais suffisante pour une montée d’adrénaline. Son cri résonne, puis laisse place à des rires nerveux.
En fin de journée, les enfants bravent leur peur sur le ponton . Un, deux, trois… plongeons dans les eaux profondes, leurs cris mêlés à l’écho des vagues. L’instant est gravé.
La soirée se termine les pieds dans le sable, verres colorés à la main, lumière dorée sur les visages. On savoure l’instant, doucement bercés par le ressac.
Jour 7 – Derniers instants, souvenirs salés
Dernier matin sur l’île. QQ Juju et Hamza s’équipent pour une plongée sous-marine. Tandis qu’ils découvrent les fonds marins – tortues, poissons-lions, coraux géants – le reste du groupe flâne à l’ombre des cocotiers.
À midi, toute la tribu se retrouve autour d’un déjeuner les pieds dans le sable : poissons grillés, riz , jus de pastèque glacé. Les conversations sont pleines de récits émerveillés, déjà nostalgiques.
Le soir, le soleil descend lentement derrière la mer. C’est la dernière soirée dans ce petit paradis. Tandis que les adultes savourent leurs derniers cocktails, allongés sur les transats, les enfants partent en expédition frontale accompagnés du barman : pêche nocturne aux crabes avec lampes torches et cris de joie. On entend leurs rires filer dans la nuit tiède.
Demain, ce sera le départ. Mais ce soir, on est encore là. Ensemble. Sur notre île.


Jour 8 – De l’île à la côte : entre routes, découvertes et épices
Le réveil est un peu plus silencieux ce matin. Chacun plie ses affaires en jetant un dernier regard à la mer, encore turquoise, encore parfaite. Le ferry du départ nous attend. À mesure que l’île s’éloigne, un petit pincement se glisse dans les cœurs, mêlé aux souvenirs de ces jours suspendus hors du temps.
La route reprend ensuite, longue mais ponctuée d’étapes. Premier arrêt : Kuala Terengganu, où les lanternes rouges de China Town nous accueillent avec leurs parfums enivrants. On s’attable autour d’un déjeuner typique : dim sum fumants, nouilles sautées, tofu. Même les plus difficiles en redemandent.
L’après-midi nous surprend avec une visite improbable mais fascinante : le musée de la mosquée miniature. Un jardin paisible où s’élèvent des répliques du monde entier – un véritable tour du globe en quelques pas. Les enfants courent de Damas à Istanbul, pendant que les adultes flânent, curieux.
La fatigue commence à se faire sentir, mais la route continue jusqu’à Cherating, petit village côtier, où nous découvrons notre Airbnb pour la nuit : typique, un peu rustique, au charme… surprenant. On rit, un peu déconcertés, mais contents d’être ensemble.
La journée s’achève par un dîner de poisson épicé au bord de la mer. Les vagues dans le noir, les odeurs de curry, les rires portés par le vent… et des chats. Partout. Ils tournent autour des tables, quémandent sans gêne. Les enfants, ravis, les nourrissent sans relâche, sous le regard désespéré – mais amusé – de Hamza, qui tente tant bien que mal de faire respecter une règle illusoire : “on ne nourrit pas les chats.”
Une journée bien remplie, charnière entre deux mondes : l’île qu’on quitte… et la côte qu’on commence à apprivoiser.
Jour 9 à 12 – l’Ile Tioman, le luxe à la malaisienne
Nouveau départ, nouveau ferry, nouvelle île. Direction Tioman, dernière étape de ce voyage déjà riche en émotions.
Tout commence avec un moment de panique parfaitement dans notre style : Alice disparue aux toilettes, à deux minutes de l’embarquement. On s’imagine déjà devoir la récupérer à la nage. Mais au dernier moment, elle réapparaît, détendue, pendant que le reste du groupe hésite entre rire nerveux et crise d’angoisse.
La traversée se passe dans un calme étonnant. L’océan est plat, l’air tiède, et les esprits encore remplis des souvenirs des Perhentian. Puis, au loin, Tioman apparaît, majestueuse.
Et là… surprise.
À peine descendus du ferry, une voiturette électrique nous attend directement sur le ponton, escortant nos bagages et nos mines ébahies jusqu’à un hôtel somptueux, niché entre jungle et lagon. Adam résume l’émotion générale avec une exclamation qui restera culte :
“Un accueil de ouf ! Le meilleur hôtel qu’on ait fait.”
S’ouvrent alors trois jours suspendus, entre grand luxe et nature sauvage.
On alterne entre snorkeling sur des récifs foisonnants de vie, où tortues et petits requins se laissent observer avec une grâce tranquille, plongées dans la piscine à débordement, expéditions vers des cascades cachées, promenades dans un village côtier, et longues sessions à table pour découvrir le meilleur de la cuisine malaise.
Et puis… le vin. Denrée rare dans cette région, qu’on finit par négocier avec un sourire et un peu d’aplomb. Un Graal liquide qui accompagne nos soirées face à la mer.
Le petit-déjeuner, lui, devient un rituel sacré : jus fraîchement pressés, pancakes, fruits, viennoiseries, œufs en tous genres… on teste toute la carte, et même le personnel finit par nous regarder avec une certaine tendresse amusée.
Tout est douceur, confort et beauté. Une parenthèse luxueuse qui conclut à merveille l’intensité des jours précédents.


Jour 13 – Dernier matin sur Tioman
Le réveil a un goût particulier ce matin-là. C’est notre dernier jour sur l’île de Tioman, et c’est le cœur serré que nous quittons ce petit coin de paradis. Un dernier regard vers la mer turquoise, un au revoir aux palmiers bercés par le vent, puis nous embarquons à bord du ferry. Le trajet nous emporte lentement vers le continent, chaque vague marquant la fin d’un chapitre inoubliable.
Sur la route en direction de Malacca, une halte très attendue par Quentin : un passage chez McDonald’s. Petite parenthèse occidentale bienvenue après tant d’aventures tropicales. La route est longue mais ponctuée de rires, de discussions et de paysages qui défilent à toute vitesse.
Nous arrivons en fin de journée à Malacca. Notre Airbnb est une agréable surprise : une superbe piscine avec des toboggans qui ravissent les enfants. Après s’être rafraîchis et installés, nous partons découvrir la ville.
La soirée à China Town est magique. Le night market bat son plein, les odeurs de street food flottent dans l’air, les lumières multicolores illuminent les rues animées. Nous découvrons cette ville chargée d’histoire avec émerveillement, happés par son atmosphère chaleureuse et vibrante.
Jour 14 – Le départ
Dernier jour du voyage, et nous décidons de profiter pleinement de Malacca. La journée commence par une promenade dans les ruelles de China Town, entre temples chinois, mosquées anciennes et maisons coloniales colorées. Chacun y trouve son bonheur, appareil photo à la main ou simple regard curieux. Juliette et Alice en profite pour faire une conversion express à l’Islam, elles « portent très bien le voile » parait-il !
Une averse soudaine nous surprend, mais loin de nous gâcher la fête, elle nous offre une belle pause : un massage de pieds relaxant pendant que la pluie tambourine sur les toits. Un moment de détente bienvenu.
Avant de partir, nous faisons un dernier tour des échoppes pour quelques souvenirs – petits trésors que nous ramènerons avec nous pour prolonger un peu la magie du voyage.
Puis vient le moment de dire au revoir. Le cœur est lourd, mais rempli de souvenirs inoubliables. Tioman, Malacca, les rencontres, les découvertes… Ce voyage restera gravé dans nos mémoires.
