Malaisie du Nord

La côte ibéro-malaise

Après ces quelques jours paradisiaques sur l’île de Ko Lipe, nous voici en route pour la Malaisie. Un pays que nous connaissons peu et qui, nous l’espérons, nous fera découvrir un nouvel air après ces nombreuses semaines en Asie du Sud-Est.
Nous prenons un ferry pour Langkawi, une île au nord-ouest de la péninsule malaise. Première fois que nous traversons une frontière par voie maritime, et en plus, aucun accroc à signaler !
Arrivés au port, nous quittons le terminal à la recherche d’un aimable taxi. Voici que deux chauffeurs, cumulant trois dents à eux deux, nous accostent pour nous proposer le trajet vers l’hôtel. Aux premiers abords, les Malaisiens semblent aussi gentils que leur couverture dentaire semble mauvaise.

Nous ne nous attendons pas à découvrir une île paradisiaque aux eaux turquoises remplies de tortues. Ici, d’après notre guide, c’est tourisme à l’espagnole, avec grands buildings donnant sur un océan rempli d’activités de type banane et autres jet-skis. Cela ne nous fait pas rêver, mais nous n’avons pas réellement le choix.

L’hôtel se révèle une bonne surprise, avec des sortes de bungalows en bois dans une petite forêt avec des étangs remplis de petites grenouilles trop mignonnes (Juliette est totalement tombée amoureuse). Seules (grosses) ombres au tableau : une chaleur insupportable (35 °C et 85 % d’humidité) avec une chambre sans climatisation et une joyeuse grippe pour Juliette.

Nous commençons notre découverte par une randonnée dans la jungle malgré la température. Pour Juliette, cela ressemble au final plutôt à un chemin de croix avec sa maladie réduisant sa V02max à une valeur proche d’un obèse octogénaire. Malgré les demandes incessantes de Juliette de l’abandonner au front, Quentin résiste pour finalement terminer la promenade à deux pour une vue remplie de nuages. Ooops Quentin dormira dans la baignoire ce soir.

Les journées par la suite sont plus tranquilles dans une île ne correspondant pas réellement à nos envies. Nous en profitons donc pour nous reposer avant les prochaines semaines, fortes en émotions, avec l’arrivée d’Alice, la sœur de Juliette, Hamza et les enfants.

Le retour de nos amis !

Comme dans chaque ex-colonie britannique, il semble que les Anglais ne soient pas capables de s’empêcher de mettre en place de gigantesques plantations de thé pour leurs sachets Lipton.
Nous partons donc en direction des Cameron Highlands, ville située à plus de 1 000 m d’altitude, pour découvrir la campagne malaisienne et enfin une température supportable.

Nous sommes accueillis dans une sorte d’appartement partagé avec trois Britanniques. Malheureusement, leur accent a finalement eu raison de Quentin, qui n’arrivait pas à comprendre la moitié de ce qu’on lui racontait. Juliette lui propose alors de manger son plat préféré indien pour essayer de lui remonter le moral. Et cela se révèle un franc succès !

Nous visitons pendant les deux prochains jours les plantations qui nous rappellent fortement celles de Munnar, en Inde, mais avec un ciel bien moins pollué. C’est également l’occasion de découvrir l’une des forêts de mousses les plus vieilles au monde, encore plus que celles d’Amazonie !
Nous sommes très heureux de retrouver un peu de fraîcheur et de changer d’environnement après ces quelques jours de farniente à la plage.

Maintenant, direction Kuala Lumpur pour enfin retrouver la famille d’une Juliette qui s’impatiente fortement.

Chaque colonie a donc le droit à sa petite plantation

La région de Goa fut une colonie portugaise du XVIe siècle jusqu’à la moitié du XXe. La capitale était alors la ville d’Old Goa. C’est par cette bourgade que nous commençons notre visite de la région. Nous sommes tout de suite frappés par la propreté et le calme de la ville, comparé à tout ce que nous avons vu jusqu’à présent. Le centre est même piétonnier ! Personne ne nous klaxonnera pour rien ou ne nous roulera dessus aujourd’hui, c’est un pur plaisir ! La ville est très marquée par l’influence portugaise et nous retrouvons une concentration d’églises au km² relevant du Guinness Book. Nous visitons une première église très sobre et nous sommes amusés de voir les hindous se déchausser à l’entrée, comme ils le feraient pour rentrer dans leur temple. Nous enchaînons avec la basilique de Bom Jesus qui abrite le monument contenant les reliques de saint François Xavier, missionnaire jésuite qui participa très activement à l’évangélisation de l’Inde. Une messe est célébrée en plein air et nous sommes surpris par le nombre de fidèles présents. Nous comprenons ensuite que la foule présente n’est pas anodine : une fois tous les dix ans, les reliques de saint François Xavier sont exposées au mois de décembre, et devinez quoi, c’est cette année ! C’est donc au milieu des pèlerins que nous faisons la queue pour rentrer dans la cathédrale Sé de Santa Catarina en silence (ce qui s’avère plus difficile que prévu pour Quentin, incapable de se taire plus de trois minutes). Le corps, au demeurant très bien conservé, trône au milieu du cœur, et il règne une atmosphère assez particulière. Nous finissons notre visite par les ruines d’un monastère et une exposition d’art sur la vie de saint François Xavier. C’était vraiment une super journée. Nous avons adoré cette petite ville dont l’ambiance est vraiment très différente et agréable.

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