Pingyao
De 22 millions à 50 000 habitants
Après 5 jours bien chargés, nous quittons Pékin en train de nuit. Nous partons en direction de Pingyao, magnifique petite ville fortifiée fondée il y a 2700 ans et également capitale financière de la Chine au XIX ème siècle. Nous montons à bord de notre train à « couchette dure ». Cela signifie que nous sommes dans des compartiments de 6 lits (3 étages de 2 lits), ouverts sur le couloir. C’est la globalement la seconde classe du train de nuit, mais toujours plus confortable qu’un simple siège. Nous sommes surpris de voir les draps déjà mis alors nous nous enveloppons dans nos draps de soie en essayant de toucher le moins possible ces draps probablement déjà utilisés par de nombreuses personnes. Nous avons les 2 lits du haut ce qui est plutôt confortable puisque nous sommes un peu à l’abri du passage, même si la clim nous souffle sur le nez une délicieuse odeur de cigarette (une passagère d’en dessous demandant gentiment de la positionner directement sur Quentin plutôt que sur elle), et que le plafond est trop bas pour que nous puissions nous tenir assis. Ce n’est pas bien important, il est déjà minuit, et nous arriverons demain à 9h30.
Plein les yeux
Après avoir perdu 2 ans d’espérance de vie en tant que fumeurs passifs nous descendons à la gare de Pingyao. Nous avons réservé un petit hôtel au cœur de l’ancienne ville qui a l’air extrêmement mignon. Nous ne sommes absolument pas déçus, et nos hôtes seront vraiment aux petits soins ce qui rendra notre expérience inoubliable.
Après une rapide douche, nous partons flâner au cœur de cette petite ville pleine de charme. Il n’y a pas de mot pour décrire à quel point la ville est belle. A l’abri de ses murailles, Pingyao a conservé ses demeures traditionnelles et il est possible d’en visiter certaines. Parmi les points d’intérêt se trouve la banque Rishengchang, créée par Lei Lutai en 1823. C’est tout simplement la première banque de Chine, un grand nombre d’établissements s’ouvriront par la suite à Pingyao, faisant de la ville la capitale financière. A force de passer et repasser à travers les artères principales de la ville, Juliette se prend d’affection pour un petit papy édenté qui vend des barettes à cheveux avec des animaux et en porte même sur sa casquette. A chaque fois que l’on passe devant, elle veut lui faire un câlin. On finit donc par lui acheter 2 barettes canard (en hommage à ceux que nous sommes) à un prix exorbitant, en espérant que cela lui permette de s’acheter une petite soupe (sans morceau) avant la nuit. Quentin lèvera plus d’une fois les yeux au ciel en écoutant Juliette se faire un film sur la vie du papy (il a toujours été bon et la seule fois où il a volé c’était pour nourrir ses petits frères orphelins …).
Une dernière journée avant de reprendre la route
Après une journée parfaite du point de vue de Juliette : visites ethnographiques et test du plat phare de la ville (bœuf au vinaigre), il était temps de faire une journée parfaite pour Quentin : musée d’armement et temples par milliers. (On vous laisse decider lequel d’entre nous est le plus fun). Nous entreprenons donc notre parcours de 6km parsemé de visites toutes plus ou moins intéressantes. On retiendra tout de même le temple des Dieux de la Cité avec de surprenantes sculptures de tortures assez dérangeantes, le Temple de Confucius où Juliette a impressionné un papy en jetant des pièces dans une fontaine avec une précision qui l’a elle même épatée, ainsi que l’ancien siège du gouvernement dont nous avons dû faire 2 fois le tour avant de trouver la sortie.
Après un délicieux diner de street food qui aura ruiné la chemise de Juliette, nous nous dirigeons de nouveau vers la gare. Nous prenons le train en direction de Xi’An, et petite surprise, nous avons des « standing tickets », comme son nom l’indique : nous n’avons pas de siège et nous voyagerons debout pendant les 3 heures de train.