Sapa

Les fesses bien talées

Réveil à 6 heures ce matin pour s’assurer une place dans le bus qui nous emmènera à Dien Bien Phu (avec quelques accents en plus) au Vietnam. En effet, en nous renseignant la veille, nous avons appris qu’il y a un bus quotidien qui traverse la frontière et qu’il faut simplement payer sa place une fois dedans. Ne sachant pas trop si le bus sera prisé ou non, nous nous y rendons vers 6h45, pour un départ à 7h30. Nous obtenons deux places et nous partons pour 5 heures de route. Le passage de douane se passe sans encombre, à l’exception de Quentin qui raconte pendant 15 minutes à quel point il a détesté l’Inde à un couple avant que la femme ne l’informe qu’elle est franco-indienne. À Dien Bien Phu, nous sommes déposés sur le bord d’une route au milieu de nulle part où semble nous attendre un minivan qui part en direction de Sapa. Nous montons dedans et nous nous retrouvons assis au milieu de sacs de concombres, packs de bières et oignons odorants. Nous nous arrêtons tout le long du parcours pour déposer un sac de citronnelle ou récupérer un chargement d’ananas. C’est un trajet pour le moins optimisé ! Même si on se serait bien passé de 9 heures de route supplémentaires, (surtout pour parcourir à peine 270 km), c’est avec les fesses bien talées que nous arrivons enfin à Sapa.

"Sapa comme jamais eh eh" - Maître Gims

Nous avons décidé de commencer notre découverte du Vietnam par la ville de Sapa. C’est une petite cité perchée à 1650 m au cœur des montagnes, sculptées par une multitude de rizières en terrasses. Le paysage promet d’être extraordinaire ! Les environs de la ville sont parsemés de villages habités par des minorités ethniques (Hmong, Dzao…) ce qui plaît beaucoup à Juliette qui s’est découvert une passion pour l’ethnologie depuis le début du voyage.
Le ciel est très couvert pour notre première journée mais nous décidons tout de même de partir à la découverte d’un village à quelques kilomètres dans la vallée. Nous partons avec Mariët, une néerlandaise rencontrée la veille dans le bus. La promenade est agréable, mais nous nous rendons compte que les rizières sont en réalité boueuses : ce n’est pas la saison ! Nous nous attendions à déambuler au milieu de terrasses verdoyantes, et nous nous retrouvons en réalité à patauger dans la gadoue.

"Sapa ou bien ? Non Sapa pas" - Fatal Bazooka

Aller à Sapa en ce début janvier n’a pas été notre idée la plus brillante. En effet, nous n’avons absolument pas anticipé la météo. Il fait froid (ok, moins qu’en France, mais 5° quand on a juste une polaire et un K-Way, c’est plutôt frisquet) et il pleut beaucoup. Puisque ce n’est pas la saison touristique, le télécabine qui nous permettrait d’accéder à des randonnées est en maintenance. Nous n’avons donc pas grand chose à faire. Nous passons alors 3 jours à nous reposer à l’hôtel et nous affrontons le froid une fois par jour histoire de nous sustenter ou de faire des courses. D’ailleurs, tout comme en Chine ou en Inde, Juliette ne passe pas inaperçue dans les magasins. Elle se retrouve rapidement encerclée par une multitude de vendeuses qui s’amusent à comparer leur taille et leurs cheveux. La scène, plutôt mignonne, ne manquera pas de la faire rougir comme elle en a l’habitude.

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