Thessalonique

Un voyage qui se déroule presque sans accroc

Probablement pour la première fois depuis que nous avons quitté la Suisse, nous n’avons rien à dire sur le voyage entre Kalampaka et Thessalonique (Thessaloniki pour les intimes). Le billet a été facilement acheté, le bus n’est pas rempli, les places attitrées existent et la climatisation fonctionne.
Le seul souci, c’est que la gare routière est à 1h30 de notre chambre, et qu’une fois rentrés dans un bus de ville, ce dernier n’accepte que les pièces à travers une machine, et ce sans rendre la monnaie. Heureusement, un gentil monsieur échange nos billets, sûrement plein d’empathie face à nos mines choquées, et nous voici en route pour notre logement.
Après nous être reposés un peu dans l’appartement climatisé, nous repartons affronter les 39 °C de Thessalonique, et ce encore à 17h.

La Macédoine du Sud

Rotonde et ruines

Nous nous promenons en direction du front de mer, et nous tombons rapidement sur de belles ruines (en bien meilleur état qu’Athènes, comme Juliette aime bien le rappeler). En effet, on retrouve la Rotonde, l’arche et le palais de Galère, lieutenant (césar) de Dioclétien, lui-même empereur de l’Empire romain d’Orient.

Nous poursuivons notre route et tombons sur le monument le plus connu de la ville, la Tour Blanche. Il s’agit d’une tour byzantine, réutilisée sous le règne des Ottomans qui régnaient sur une grande partie de la Méditerranée. On la surnommera plus tard « la tour sanglante » en raison d’un massacre de prisonniers pendant cette période.
La partie musée de la tour n’était malheureusement pas traduite, et la plupart des écrans interactifs ne fonctionnaient pas. On en apprendra néanmoins sur l’histoire de Thessalonique, capitale de la Macedoine et deuxième ville la plus importante de l’empire byzantin derrière Constantinople. On a d’ailleurs remarqué de nombreuses fois le côté « touchy » que représente cette région : les Grecs ne semblent en effet pas digérer l’existence d’une Macédoine du Nord de culture slave et non plus hellénique. Pendant cette visite, on apprendra aussi l’histoire plus sombre de la ville : alors que la communauté juive représentait plus de la moitié de la population et contribuait grondement à la prospérité de la ville, 98 % de sa population sera decimée pendant la Shoah … Aujourd’hui, cette communauté ne représente plus que quelques centaines d’individus.

ORL, Acropole et aubergines

Après un concours d’apnée dans la piscine de Dubrovnik remporté haut la main contre Juliette (celle-ci ne pouvant s’empêcher de rire, même sous l’eau), Quentin a l’oreille droite bouchée. Deux semaines après, l’état ne s’est toujours pas amélioré. Et même si cela présente l’avantage de ne pas entendre toutes les âneries de Juliette, on finit par chercher un spécialiste pour essayer de résoudre le problème. Après 1 heure d’attente, et un rendez-vous très sympa avec l’ORL qui nous posera plein de questions, on découvre qu’il s’agissait juste d’un bouchon de cérumen de la taille d’une crotte de lapin (encore un commentaire de Juliette). Finalement, il aurait mieux fallu le garder plutôt que d’entendre ça…
En tout cas, Quentin peut enfin réécouter Daft Punk et profiter de la suite du voyage l’esprit tranquille en espérant une extinction de voix de Juliette.

Dans l’après-midi, on continue notre visite avec quelques vieilles pierres (église, cathédrale, basilique, Agora, etc.), nous permettant de bien saisir le style byzantin, et d’en apprendre plus sur la ville (et ses martyrs). On finira notre découverte de Thessalonique par l’Acropole et son Heptapyrgion (le fort) qui nous offre une très belle vue de l’étendue de la ville et de son million d’habitants.
On aura été très agréablement surpris de cette ville, très vivante avec plein de petites choses à visiter. Le seul regret étant de ne pas y trouver de plage malgré ses kilomètres de port…

Le soir, Juliette cuisinera ce qu’elle connaît le mieux : les légumes. Avec le peu d’épices qu’elle a sous la main la main (sel et poivre), ça sera des aubergines farcies revisitées. Quentin compensera le trop-plein de légumes avec une pita au Nutella devant un documentaire Arte sur l’obésité et les aliments transformés. Oups.

Juliette trop contente de manger des légumes

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