Tokyo et le Mont Fuji

Un bol d'air frais

Après plusieurs mois en Asie du Sud-Est, nous sommes heureux de partir vers une nouvelle destination bien différente : le Japon. Ce n’est évidemment pas une découverte pour Juliette qui y a vécu un an, mais c’est avec plaisir qu’elle y retourne. Pour Quentin, c’est un rêve qui se réalise et qui comble une occasion manquée pendant son échange universitaire en Corée du Sud.

Vu que nous voyons les choses en grand, nous commençons par Tokyo, aka la plus grande mégalopole au monde avec ses 40 millions d’habitants (!).

Arrivés à l’aéroport, premier choc pour Quentin qui s’attendait à faire un pas dans le futur : non, disons-le tout de suite, le Japon n’est pas aussi moderne qu’on veut nous le faire croire. Ici, pas de robots comme en Corée ou de fontaines gigantesques comme à Singapour, on retrouve plutôt des tickets physiques partout et même des téléviseurs cathodiques !

Une fois sortis, nous découvrons le métro, et de la même façon, il n’est pas aussi moderne qu’ailleurs en Asie, mais il reste propre et fonctionnel. Tout ce que l’on demande à un métro en réalité. Il faut juste faire fi de la privatisation des différentes compagnies qui forcent les utilisateurs à changer de station pour pouvoir enchaîner les transports parfois (et reprendre d’autres tickets !).

Quentin reste malgré tout excité de découvrir ce pays et les premiers pas sont très agréables. À peine quelques mètres dans nos quartiers et nous tombons sur des sumos et des konbinis, voilà de quoi donner le sourire !

Premiers pas grandiloquents

Dans la matinée, nous découvrons notre premier jardin japonais : Kiyosumi. L’endroit est paisible et magnifique avec ses nombreuses carpes, tortues et même hérons cendrés. Trop paisible peut-être pour nous ? Car c’est alors que nous nous lançons dans un duel d’haikus graveleux (retransmission impossible) pour célébrer la poésie japonaise.

Dans l’après-midi, nous découvrons le quartier d’Asakusa et son célèbre temple Senso-ji, qui offre à Quentin son premier « wouah » et sa première interaction avec le shintoïsme, l’une des religions phares du pays avec le bouddhisme.

Il s’agit de la plus vieille religion actuelle du Japon et de l’une des dernières religions animistes : c’est-à-dire que l’on croit aux esprits et que tout objet peut avoir son culte tant qu’un esprit y réside. L’empereur du Japon est le chef religieux des shintoïstes.

Le temple est superbe, et c’est un réel plaisir de s’y promener si l’on ignore la foule de touristes : premier choc dans le cas de Juliette. En effet, peut-être à cause de la dévalorisation importante du yen vis-à-vis de l’euro ou du dollar, les touristes occidentaux semblent n’avoir jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui au Japon, et ce malgré la mauvaise semaine où nous sommes tombés (Golden Week).

Guide d'exception et mulitiplication de découvertes

Après les amis de Juliette, nous sommes cette fois-ci accompagnés pendant quelques jours par Valentine et Antoine, ce dernier préparant son doctorat et ayant eu droit à une formation au Japon la semaine précédente. Antoine ayant également vécu là-bas et apprenant la langue, Quentin se réjouissait d’avance d’un débat entre nos deux loustics sur leur vision du Japon et leurs niveaux de langue ; il sera déçu, la paix ayant été préférée…

Le séjour se déroule très bien et nous multiplions les visites grâce à notre guide d’exception, Juliette, qui nous a préparé un voyage aux petits oignons. Les doigts de pieds en éventail, c’est avec plaisir que Quentin découvre Ueno, Ginza, Yanaka, etc. Chaque quartier a sa petite touche, et on a l’impression de découvrir des villes dans la ville, ce qui finit par donner assez justement à Tokyo l’image d’une ville aussi gigantesque que chaotique. Nous sommes d’ailleurs surpris de voir à quel point, en marchant quelques mètres d’un quartier animé, nous pouvons nous trouver dans une ruelle presque sans aucun bruit. L’organisation de la ville n’a décidément rien à voir avec nos villes européennes !

Les soirs, nous découvrons l’autre partie de Tokyo avec ses quartiers de nuit : Shibuya, Shinjuku, etc. L’ambiance y est totalement différente avec ses pancartes lumineuses, les personnes avec leurs habits fantasques et les différentes affiches de mauvais goût. Nous sommes tous plutôt impressionnés par ces endroits et vite choqués par la différence culturelle : ici, il semble classique d’être en état d’ébriété à 20 h ou bien de voir des dizaines de jeunes femmes en tenue légère pour aguicher les clients.

En parlant d’ébriété, Juliette décide d’emmener Quentin dans un izakaya, plus précisément Torikizoku, qui lui rappelle ses années fastes. En effet, ici, la bière est servie au pichet à des prix dérisoires, tandis que l’on peut commander sans discontinuer des brochettes et autres tapas japonais sans se ruiner.

Enfin, lors de son voyage dans le temps, Juliette propose le dernier jour une visite du quartier d’Ikebukuro, où réside toujours son université d’échange. Les souvenirs pleins la tête, elle décide même de faire goûter à Quentin son ramen préféré de l’époque, malheureusement fermé… On visite quand même son université et son ancien logement, ressemblant fortement à une piscine municipale (les Japonais et l’architecture moderne, ce n’est vraiment pas ça).

Le Mont Fuji

Il est l’heure de partir en direction de la montagne la plus fameuse du Japon après ces jours déjà éprouvants à Tokyo où l’on a vu maintes choses surprenantes : un café où l’on peut caresser des cochons, un homme qui promène un poney, un homme presque nu qui imite des œuvres d’art, ou encore un groupe de rock un peu gênant.

Pendant le trajet, nous croisons les doigts pour que le ciel soit clément ; sinon, impossible de voir la montagne depuis la ville où nous séjournons, Kawaguchiko, et ce serait vraiment ballot !

Évidemment, la météo se révèle une nouvelle fois désastreuse, et c’est sous des trombes d’eau que nous partons visiter, avec Antoine et Valentine, le musée du kimono de la ville, qui se révèle malgré tout très intéressant et une maigre consolation. On ne baisse malgré tout pas les bras car nous avons une deuxième chance de l’apercevoir demain matin. On croise les doigts une nouvelle fois !

Ouf, la loi du 1 jour sur 2 au niveau de la météo au Japon se révèle juste, et aujourd’hui, c’est sous un magnifique ciel bleu que nous nous réveillons et que l’on peut voir le mont Fuji depuis notre chambre : la classe ! La montagne est vraiment sublime avec son cône enneigé et ne manque pas d’originalité à sortir de terre seule à des centaines de kilomètres à la ronde…

On a même le droit à quelques cerisiers en fleur pour rendre le tout encore plus photogénique : c’est décidément une journée dont on se souviendra longtemps !

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