Région de Vientiane

Un réveillon pimenté

Après 6 semaines à parcourir l’Inde, il est temps de nous rendre au Laos. Un petit arrêt à l’aéroport de Ho Chi Minh Ville histoire d’engloutir un pho, et nous voici de nouveau dans l’avion pour Vientiane. Une fois atterris, nous passons l’immigration, récupérons nos bagages, retirons du liquide, achetons une carte SIM et commandons un taxi (à un prix local qui plus est) en à peine une heure : nous sommes déjà séduits par le Laos. C’est le 24 décembre, alors nous fêtons le réveillon comme il se doit au night market où nous nous déléctons d’un délicieux plat aux saveurs asiatiques (particulièrement pimenté !) et d’une bière belge (à défaut de trouver du Champagne).

Une capitale toute mignonne


Vientiane est une capitale un peu étonnante, puisque c’est en réalité une petite ville très calme qui n’a pas du tout la carrure d’une capitale (c’est d’ailleurs la plus petite capitale d’Asie du Sud-Est). Néanmoins, ce calme est très appréciable et on (re)découvre avec joie les petits plaisirs de l’Asie du Sud-Est : ici, nous passons inaperçus, les rues sont animées et l’atmosphère est détendue. Entièrement détruite au XIXe siècle par les Thaïlandais, la ville est plutôt récente puisque ce sont les Français qui ont en grande partie reconstruit les écoles, les maisons et les hôpitaux. Nous commençons la visite de la ville par un itinéraire à pied afin de découvrir les principaux points d’intérêt : Vat Phra Keo, le temple Si Saket, Patuxai, That Dam Stupa, Vat Simuong et bien d’autres. Nous visitons également le COPE Visitor Centre, une ONG laotienne qui fabrique des prothèses pour les victimes des munitions américaines non explosées datant de la guerre du Viêt Nam. Entre 1964 et 1972, environ deux millions de tonnes de bombes ont été larguées au Laos et on estime que 20 % n’ont pas explosé. Ce sont donc ces bombes restantes qui blessent encore les locaux.

Un scoot, des lagunes et des grottes

Après un rapide trajet en mini van où nous avons probablement gonflé tout le monde à ricaner comme deux bécasses sur la banquette arrière, nous voici arrivés à Vang Vieng. La petite ville n’a que peu d’intérêt en soi, mais la nature alentour vaut vraiment le coup. Pour l’après-midi, nous louons un scooter qui ferait pâlir les Indiens : il est électrique et possède deux casques !
En route pour découvrir le coin, et notamment les lagunes. Nous commençons par la lagune 1 ; Juliette étant incapable de ne pas faire les choses dans l’ordre. C’est la seule lagune naturelle du coin, et elle est bien équipée : des plongeoirs et des tyroliennes permettent de se jeter à l’eau sous le regard et les applaudissements des tablées sur les rives. L’ambiance est plutôt bon enfant !
Juste au-dessus de la lagune, après une petite randonnée escarpée, se trouve la grotte de Tham Poukham. C’est une immense cavité où un temple trône au milieu d’un halo lumineux. C’est vraiment magnifique. Nous nous enfonçons ensuite un peu plus loin dans l’obscurité où Juliette ne quitte plus sa frontale alors que Quentin fait le malin à disparaître dans le noir. Cette petite expérience de spéléologues en herbe est vraiment cool et inhabituelle, on passe un très bon moment !
Pour notre deuxième jour à Vang Vieng, nous continuons la découverte de la région en marchant jusqu’au point de vue de Phapoungkham. La région ressemble un peu à celle de Yangshuo en Chine, avec d’impressionnantes formations karstiques. La randonnée est donc très raide et nous découvrons alors au sommet une statue de Pégase ainsi qu’un petit avion. Voilà de quoi prendre des photos originales ! Nous allons ensuite à la lagune 3 (oui Juliette a difficilement accepté de sauter la 2). L’eau est belle mais le temps se couvre alors nous ne profitons pas vraiment de la baignade et nous préférons enfourcher notre bolide pour admirer les paysages au coucher du soleil.

Le Laos est une très belle découverte et nous nous y plaisons bien, nous poursuivons maintenant notre route vers Luang Prabang, où nous passerons le réveillon du nouvel an.

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