Yangshuo

Guess who's back

Ce (trop) court instant à Hong Kong s’est révélé être un excellent moment. Nous sommes d’aplomb pour continuer notre périple en Chine continentale où le mandarin remplace le cantonais et où la surveillance remplace la liberté (oups).
Arrivés encore une fois beaucoup trop tôt à la gare de West Kowloon à cause d’un Quentin trop stressé, nous passons les contrôles de frontière pour aller vers la Chine. Peu de monde aujourd’hui, et nous sommes étonnés à quel point la vérification semble rapide par rapport à ce que nous avons vécu en Mongolie. Apparemment, venir de Hong Kong pose moins de problèmes. Cela vient peut-être du fait que les mongols aiment tuer les chinois d’après Tamir ?
Après une rapide correspondance une nouvelle fois à Canton, nous voici seulement 3 heures après avoir quitté Hong Kong à Yangshuo, l’étape des 4 prochains jours. Enfin plutôt à la gare TGV, car celle-ci se situe à 1 heure de route de la ville. Nous trouvons heureusement rapidement un bus pour nous y amener. On aperçoit à travers la fenêtre de magnifiques paysages montagneux rappelant plus le Vietnam que l’image que nous avions de la Chine. Ça fait saliver !

Vue depuis le train

Au boulot !

Ce qui nous fait moins saliver est le plat qui nous a été gentiment servi sur la table le soir. La grammaire de la langue chinoise rend les traductions très approximatives, il est donc très dur de comprendre les subtilités dans les menus qui nous sont offerts. Le « poulet épicé » se révèle en réalité être des abats de poulet épicés… Entre mou et croquant et avec un goût assez fort, c’en est trop pour Quentin qui se contente du tofu (après avoir quand même goûté). Plus courageuse, Juliette essaie de manger au moins une partie du plat pour sauver notre réputation. Elle a déjà pu en goûter par le passé au Japon, cela renforce l’esprit…

Pendant notre séjour en Chine, nous avons découvert que les laveries automatiques, si habituelles en Europe ou même en Corée et à Hong Kong, sont un concept totalement inconnu des Chinois. Seuls quelques hôtels ne correspondant pas à nos standards proposent ce service, et les services de laveries à déposer et à ramasser le lendemain ou le surlendemain ne sont pas idéaux pour des courts séjours comme les nôtres. De plus, il est impossible de trouver dou es informations, sachant que Google Maps ne fonctionne pas et que la plupart des services sont inutilisables pour les étrangers. Certaines personnes sur les forums n’hésitent pas à conseiller aux étrangers de jeter et de racheter de nouveaux vêtements car c’est plus pratique et moins cher ! Pas de quoi compenser notre bilan carbone…
C’est pourquoi, quand nous avons aperçu cette machine à laver disponible dans notre logement, nous n’avons pas hésité à la malmener pendant l’intégralité de notre séjour. La visite de la ville attendra, il est l’heure de sentir bon !

L’après-midi, nous décidons quand même d’aller faire une petite balade à vélo pour aller voir les environs. Le moment est très plaisant et nous apprécions vraiment la liberté offerte par ce moyen de locomotion. Dans un pays où tout a besoin d’être planifié et réservé à l’avance, c’est d’autant plus appréciable de pouvoir rouler partout et s’arrêter dès que l’on aperçoit quelque chose qui en vaut la peine.

La perle du sud

Yangshuo est une petite ville du Guangxi située dans les montagnes et traversée par la rivière Li. La région, située à quelques heures de Hong Kong dans le sud de la Chine, est connue pour ses rizières et ses forêts de Karst, une sorte de collines très escarpées et fréquentes en Asie du Sud. Elle attire des millions de chinois qui viennent profiter un peu de la campagne en s’entassant en hordes toujours aux mêmes points photos.
Nous avions déjà essayé de venir plus tôt, mais l’endroit est tellement tendance qu’aucun billet ne nous a été délivré, même avec une pré-réservation !
Le soir, l’endroit se révèle également être un lieu de la vie nocturne chinoise avec de nombreux restaurants avec des girafes de bière sur les tables, des clients ivres et des danseuses sur des scènes. Pour la première fois, on aperçoit des sortes de boîtes de nuit diffusant de la techno chinoise mais fonctionnant toujours sur le principe chinois : les pistes de danse laissent place à des tables où les gens préfèrent siroter leur champagne et leur vodka hors de prix en regardant des danseuses se déhancher plutôt que de danser eux-mêmes.
Rien à dire, c’est une ville qui ne manque absolument pas d’intérêt !

Profitons des paysages

Miam miam le chow fun

Nous profitons le lendemain d’une journée plus tranquille (avec toujours le lave-linge à plein régime) pendant laquelle nous visitons les jolis quais de la ville, et nous profitons d’une petite après-midi au parc pour rattraper l’écriture de nos articles. Encore une fois, il est malheureusement toujours difficile de trouver des moments calmes en Chine : on retrouve des dames chantant plus ou moins juste à différents endroits du parc. Même si Beethoven se retournerait dans sa tombe (être sourd ne suffit pas à ne pas entendre ces horreurs), cela nous aura fait beaucoup rire !

Pour le dernier jour complet dans la ville, nous partons pour une nouvelle journée complète à vélo. L’objectif est de descendre le long de la rivière Li pour profiter des formations géologiques ainsi que des petits villages moins fréquentés par les touristes. C’est une nouvelle fois un pur bonheur : les paysages sont sublimes et on peut parcourir des kilomètres sans rencontrer personne d’autre que des paysans s’occupant de leurs champs de blé ou de riz accompagnés de leurs fidèles buffles.
L’expérience est assez unique et on a l’impression de remonter dans le temps. On finit même par traverser la rivière avec nos vélos dans un vieux « ferry » entourés de locaux et leurs mobylettes allant travailler dans les champs.
Les villages n’ont rien à voir avec ceux que nous avons rencontrés ces dernières semaines : plus de magasins de touristes et presque plus de restaurants. On finit quand même par trouver un bouiboui dans lequel déguster le plat préféré de Quentin en Chine depuis son séjour à Hong Kong : le Chow Fun. Juliette peut également déguster un très bon yaourt au lait de soja au chocolat : pas de jaloux.
Pour conclure en beauté cette visite, on finit par tomber sur un petit temple perdu, encastré dans les rochers face à la mer, ainsi que sur une gigantesque grotte vide de toute personne.

La journée passe très vite et nous voici presque arrivés à la fin de notre séjour. On profite d’un dernier bon repas avant de retourner à la ville, et pas n’importe laquelle : Chongqing, la plus peuplée et la plus moderne de Chine avec ses métros aériens et ses escalators interminables…

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